Les négociations en vue de la conclusion d'un accord pour les années 2013-2014 n'auront pas été de tout repos, c'est le moins que l'on puisse dire. L'extension du régime du tiers payant social obligatoire à tous les malades chroniques indépendamment de leur situation financière a constitué la principale pierre d'achoppement. L'interdiction imposée aux médecins conventionnés et aux médecins non conventionnés de réclamer des honoraires libres ("suppléments") aux patients admis en chambres à deux lits ou en salles communes, et ce qu'il s'agisse d'une hospitalisation classique ou d'une admission en hôpital de jour, aura été le deuxième obstacle. Au prix de négociations très dures, le tiers payant social obligatoire a été reporté et l'interdiction imposée aux médecins non conventionnés de réclamer des suppléments en hôpital de jour dans les chambres à deux lits ou en salles communes a été tempérée. La possibilité de réclamer des honoraires libres y a été maintenue, sauf pour une série de prestations figurant sur une liste spéciale, après avis de la Commission nationale médico-mutualiste.
Le 13 mars 2013 était le dernier jour où un médecin pouvait signifier par lettre recommandée son refus d'adhérer aux termes de l'accord du 23.01.2013 au président de la médico-mut. Comme par miracle, Laurette Onkelinx adresse le lendemain, c'est-à-dire le 14.03.2013, "tout à fait par hasard" tant à la Commission nationale médico-mutualiste qu'à la Commission paritaire nationale médecins-hôpitaux une demande d'avis concernant les prestations effectuées en hôpital de jour pour lesquelles il ne sera plus possible de porter en compte des honoraires libres. Elle donne aux deux organes un délai d'un mois pour rendre cet avis. La ministre ne tient pas compte des 15 jours de vacances de Pâques qu'elle-même et ses ministres s'accordent. Le peuple doit continuer à travailler puisque l'avis est attendu au terme d’un mois. De toute manière, qu'il y ait ou non un avis, la ministre Onkelinx n'en tient compte que très rarement.