Chapitre IV : les patients aussi n’ont plus voix…. au chapitre, tout bénéfice pour les mutuelles !

18 avril 2013

La crise budgétaire amène le gouvernement à faire des économies répétées dans les soins de santé. Des coupes sombres touchent en particulier le médecin mais aussi le patient.
La Ministre Onkelinx prétend,  de manière récurrente et avec le sourire, que le patient sera épargné et que la qualité des soins n’en sera pas affectée. Il s’agit d’un double mensonge.
Dans un contexte budgétaire qui se rétrécit constamment et où la ministre cultive la philosophie de la gratuité en diminuant les Tickets Modérateurs, en rendant le Tiers-payant obligatoire, en imposant la substitution de médicaments, les conséquences ne peuvent qu’être délétères pour le patient et la qualité.
Pendant plus de vingt ans, l’ABSyM a voulu privilégier la qualité au détriment de la quantité. L’attitude actuelle du gouvernement et des mutuelles entraîne forcément un détricotage de ce qui a été patiemment élaboré.
Un conclave budgétaire précédent a décidé pour le budget 2012 que les mutuelles devaient engranger une économie de vingt millions d’euros par un contrôle renforcé du Chapitre IV[1] en matière de médicaments. Elles avaient le choix de faire la même économie sur leurs frais administratifs. Elles ont choisi de sacrifier le patient.
Les médecins en ont été avertis par une brochure de l’INAMI envoyée à tous les prescripteurs en avril 2012. Une conférence de presse a eu lieu à l’INAMI le 24 avril 2012. Le 1er mai 2012, la chasse pouvait commencer. Un an après, INAMI et mutuelles en font le bilan. 

La crise budgétaire amène le gouvernement à faire des économies répétées dans les soins de santé. Des coupes sombres touchent en particulier le médecin mais aussi le patient.

La Ministre Onkelinx prétend,  de manière récurrente et avec le sourire, que le patient sera épargné et que la qualité des soins n’en sera pas affectée. Il s’agit d’un double mensonge.

Dans un contexte budgétaire qui se rétrécit constamment et où la ministre cultive la philosophie de la gratuité en diminuant les Tickets Modérateurs, en rendant le Tiers-payant obligatoire, en imposant la substitution de médicaments, les conséquences ne peuvent qu’être délétères pour le patient et la qualité.

Pendant plus de vingt ans, l’ABSyM a voulu privilégier la qualité au détriment de la quantité. L’attitude actuelle du gouvernement et des mutuelles entraîne forcément un détricotage de ce qui a été patiemment élaboré.

Un conclave budgétaire précédent a décidé pour le budget 2012 que les mutuelles devaient engranger une économie de vingt millions d’euros par un contrôle renforcé du Chapitre IV[1] en matière de médicaments. Elles avaient le choix de faire la même économie sur leurs frais administratifs. Elles ont choisi de sacrifier le patient.

Les médecins en ont été avertis par une brochure de l’INAMI envoyée à tous les prescripteurs en avril 2012. Une conférence de presse a eu lieu à l’INAMI le 24 avril 2012. Le 1er mai 2012, la chasse pouvait commencer. Un an après, INAMI et mutuelles en font le bilan. Un certain nombre de médicaments ou de classe de médicaments ont été ciblés (Lyrica, anti-Alzheimer, anti-TNF, Plavix / Clopidogrel, Lantus et Rilatine). L’action a été particulièrement efficace. L’économie sera sûrement supérieure à celle exigée et atteindre trente-trois à trente-cinq millions d’euros; ce dont les mutuelles et le contrôle médical se félicitent.

Le nombre de nouvelles demandes pour lesquelles il y a eu un accord pour ces médicaments a baissé de 50%. Il peut s’agir des conséquences de l’effet dissuasif qu’entraînent ces contrôles, il y a donc moins de demandes, de refus dont le pourcentage a peu augmenté ou de médecins qui n’ont pas répondu aux demandes de documents probants par les médecins conseils et qui sont donc soupçonnés de fraude par le contrôle médical qui envisage des actions.

Il faut aussi souligner que le délai de réponses favorables est selon les mutuelles passé de 3,55 jours à 10,40 jours. L’estimation des médecins du terrain sera, à n’en pas douter, plus sévère.

De toute façon, de nombreux patients se sont sans doute trouvés sans médicament pendant plusieurs jours. Ils ne sont pas tous vitaux mais quid quand il s’agit du Lantus[2] par exemple ? On espère qu’il n’y a pas eu de décès !

L’action est bien entendu prolongée en 2013 et deviendra selon toute vraisemblance permanente.

Alors, gouvernement, ministre, mutuelles osent-ils encore dire que les mesures n’affectent pas le patient ?

 

Dr Marc MOENS                                                                                Dr Roland LEMYE

Président                                                                                            Vice-Président

18 avril 2013




[1] Médicaments qui ne peuvent être remboursés qu’aprés avis d’un médecin conseil d’une mutualité

[2] Antidiabétique (insuline glargine)

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