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Impréparation, panique, restrictions sévères des pratiques, absence de moyens de protection individuelle et moyens de dépistages insuffisants. Menaces, intimidations, décisions hors la loi. Il est temps que nos professions s’insurgent fermement contre ces dérives. 

 
Avec quelques 1000 commandes de différents types de masques, de solutions hydroalcooliques etc. en quelques jours seulement, l'achat groupé de l’ABSyM Bruxelles a dépassé toutes les attentes.  La réponse massive des médecins (membres et non-membres de l’ABSyM) ainsi que des autres prestataires de soins de la première ligne prouve à quel point le besoin de matériel de protection demeure important sur le terrain.

 
Il n’est pas inutile d’analyser rétrospectivement les événements constitutifs de la crise COVID, d’y trouver des sous-jacents comportementaux, dont il sera bien de tenir compte pour aborder le proche futur.

Le Ministère de la Santé publique a publié les modalités de reprise des activités à partir de ce 4 mai 2020 dans le cadre des soins ambulatoires.
Cliquez ici pour la lettre aux prestataires de soins en cabinet privé

La conférence Interministerielle Santé Publique s’est réunie ce matin, le 4 mai pour parler e.a. des stratégies de testing et de suivi dans le cadre du Covid-19
Dans le communiqué de presse de la conférence interministérielle on peut y lire : «  Une réduction progressive des mesures Covid-19 nécessite que la chaîne des infections soit rompue »

Dans une lettre adressée au Ministre Philippe De Backer, l’ABSyM attire l’attention sur les médecins spécialistes qui travaillent en dehors de l’hôpital.  Depuis ce lundi 4 mai, ils ont également pu reprendre leurs activités non urgentes mais ils semblent devoir se passer de matériel de protection. L’ABSyM trouve injuste qu’ils soient absents de la liste des professions prioritaires pour la fourniture, entre autres, de masques buccaux.
 

Dans un courrier adressé à Jo De Cock, administrateur général de l’INAMI, l’ABSyM a fait une série de propositions pour indemniser au mieux les médecins dans le cadre de la pandémie du Coronavirus.  

Les médecins spécialistes peuvent aller chercher dans leur ville ou leur commune une boîte de masques buccaux.  Ce faisant, le Ministre De Backer a donné suite à la demande expresse de l’ABSyM de ne pas oublier les médecins spécialistes extra hospitaliers en livrant du matériel de protection contre le COVID-19.

La Commission Santé publique de la Chambre examinera demain les propositions de loi du sp.a, du PS et du Vlaams Belang qui veulent empêcher les suppléments d’honoraires pour les patients COVID-19.  Ces propositions de lois sont inutiles étant donné que les personnes infectées par le COVID-19 qui séjournent en chambre individuelle pour raisons médicales ne peuvent se voir appliquer de suppléments. Il est curieux de voir comment l’opposition s’empare de la crise du Coronavirus pour introduire la médecine gratuite.

L’ABSyM exige que la Ministre De Block lui fournisse plus d’explications sur l’Arrêté Royal portant des mesures temporaires dans la lutte contre la pandémie de COVID-19 publié au Moniteur Belge de ce jour.  Si l’intention de cet AR est de ne pas autoriser les médecins non-conventionnés à facturer des suppléments d’honoraires, cela signifie une rupture de contrat et une violation de l’accord médico-mutualiste.

Le Dr Marc Moens regrette le manque de cadre légal dans l’avis que vient de remettre l’Ordre sur la levée du secret médical dans le cadre du traçage du Covid-19. «Chaque nom que le médecin dévoile lorsqu’il est lui-même infecté peut lui valoir un procès du patient concerné.»

Le Moniteur du 4 mai a donc publié un arrêté royal n°16 du 29 avril qui autorise, jusqu’au 31 décembre 2020, la réquisition des prestataires de soins, et en définit les autorités de saisines ainsi que les modalités pratiques.  Mais quelle mouche les a piqués?

L’ABSyM a pris connaissance de l’AR n°20 du 13 mai 2020 portant des mesures temporaires dans la lutte contre la pandémie COVID-19 et visant à assurer la continuité des soins en matière d’assurance obligatoire soins de santé. 
Au titre 6, nous pouvons lire que seuls les patients présentant les critères de dépistage définis par Sciensano peuvent bénéficier d’un test PCR ou de sérologie d’antigènes. 
Dans cet AR, le Gouvernement interdit la réalisation du test si le patient est hors critères. 

Le groupe de direction de l’accréditation analyse actuellement la possibilité de prolonger d’office la période de force majeure due à la pandémie du Coronavirus jusqu’à la fin du mois de juin.  L’ABSyM soutient cette proposition, tout comme elle soutient également l’octroi de 5 credit points à tous les médecins accrédités en reconnaissance des efforts qu’ils ont déployés durant cette crise du Coronavirus.