COMMUNIQUE DE PRESSE: Le Belge ne pourra pas savoir s’il est atteint par le Coronavirus
L’ABSyM a pris connaissance de l’AR n°20 du 13 mai 2020 portant des mesures temporaires dans la lutte contre la pandémie COVID-19 et visant à assurer la continuité des soins en matière d’assurance obligatoire soins de santé.
Au titre 6, nous pouvons lire que seuls les patients présentant les critères de dépistage définis par Sciensano peuvent bénéficier d’un test PCR ou de sérologie d’antigènes.
D’ordinaire, un patient qui voudrait connaître un statut sérologique ou biologique (par exemple une allergie à un produit) et qui serait hors critère de remboursement, peut demander de réaliser ce test qu’il devra alors payer lui-même.
Dans cet AR, le Gouvernement interdit la réalisation du test si le patient est hors critères. Cela signifie en clair qu’un employeur qui voudrait dépister son personnel (en l’occurrence ici la STIB) ou qu’un citoyen qui voudrait connaître son statut pour quelque raison que ce soit ne serait pas autorisé à le faire.
Les seules possibilités pour le citoyen d’effectuer ce test, sont soit de mentir à son médecin pour rentrer dans les critères, soit de faire le dépistage dans les pays voisins comme l’Allemagne ou le Luxembourg.
Le motif avancé pour cette interdiction est le risque de pénurie. Si ce risque est bien réel pour le testing PCR, il n’existe aucun risque de pénurie concernant les sérologies.
La décision d’interdire au public les tests sérologiques est donc non pas liée à une pénurie mais semble être un acte exclusivement politique de la part de la Ministre De Block.
L’ABSyM demande au Gouvernement d’autoriser la mise à disposition des tests sérologiques pour l’ensemble de la population, soit ils sont remboursés pour les patients qui correspondent aux critères de remboursement, soit ils sont à charge du patient s’ils sont hors critères.
Lorsque les stocks ne sont pas mis en danger, le Belge a le droit de savoir s’il est atteint ou non par le Coronavirus.
Dr Philippe DEVOS,
Président
À propos de l'ABSYM
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Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.
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