Une large majorité des médecins trouvent que les "no shows" sont dérangeants à très dérangeants
L'enquête que l’ABSyM a lancée auprès de ses propres membres a débuté ce mardi 3 mai. Ce matin, le compteur affichait 646 participants. À quelques exceptions près, tous les participants ont signalé qu'il était déjà arrivé dans leur pratique qu'un patient ne se présente pas à un rendez-vous sans l’annuler ou le notifier à temps.
Nous avons interrogé nos membres sur le pourcentage qu’ils estimaient de non-présentation sur le total de leurs rendez-vous. Pour 42,4% cela se limite à moins de 5%. 39,9% des participants estiment la part des no show entre 5 à 10%. Pour 17,7%, le pourcentage de patients qui ne se présentent pas sans prévenir monte à plus de 10% !
Le phénomène est plus important en Wallonie et à Bruxelles : 21,8 % des médecins francophones voient plus de 10 % de leurs rendez-vous échouer. Côté néerlandophone, cela concerne 12,4% des médecins. Les plus touchés sont les spécialistes francophones : près d'un quart d'entre eux (23,5%) rapportent plus de 10% de no shows, contre 14,2% des spécialistes néerlandophones.
Il n'est pas surprenant que seule une petite minorité des participants (13,8 %) indiquent qu'ils trouvent les patients qui ne se présentent pas sans prévenir « peu ou pas dérangeants » pour l’ organisation de leur travail. La grande majorité des no-shows sont qualifiés de « dérangeants » (37,7 %) à « très dérangeants » (48,5 %).
Cette enquête démontre que nous devons réfléchir à la meilleure stratégie possible pour éviter les no shows.
Indemnité
Plus d'un tiers (35 %) des médecins ayant participé à l’enquête déclarent qu'ils réclameront une indemnité au patient en cas de no show. Un médecin sur cinq (19,9 %) le fait dès la première fois que cela se produit. Si l'on analyse les 65 % de médecins qui ne réclament pas d’indemnité, il apparaît que 44,6 % indiquent qu'ils l’envisagent à l'avenir. Les 20,4 % de médecins restants disent qu'ils ne l'envisageront pas.
Les médecins consacrent du temps à la gestion de leurs consultations et essaient d’éviter au mieux l’attente pour le patient. Les no shows viennent inévitablement perturber cette organisation. Cette enquête démontre que nous devons réfléchir à la meilleure stratégie possible pour les éviter. Toutes les réflexions en ce sens sont évidemment les bienvenues.
Dr Luc Herry,
Président
À propos de l'ABSYM
Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.
Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.
En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.