Une large majorité des médecins trouvent que les "no shows" sont dérangeants à très dérangeants

Une enquête en ligne de l’ABSyM montre qu’une large majorité des membres doivent faire face à des patients qui ne se présentent pas à un rendez-vous et ne l’annule pas à temps. Pas moins de 86 % considèrent ces no-shows comme « dérangeants » à « très dérangeants » pour l'organisation de leur pratique. Un médecin sur trois réclame une indemnité au patient.

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Foto van een arts die wacht op een patiënt

L'enquête que l’ABSyM a lancée auprès de ses propres membres a débuté ce mardi 3 mai. Ce matin, le compteur affichait 646 participants. À quelques exceptions près, tous les participants ont signalé qu'il était déjà arrivé dans leur pratique qu'un patient ne se présente pas à un rendez-vous sans l’annuler ou le notifier à temps.

Nous avons interrogé nos membres sur le pourcentage qu’ils estimaient de non-présentation sur le total de leurs rendez-vous. Pour 42,4% cela se limite à moins de 5%.  39,9% des participants estiment la part des no show entre 5 à 10%. Pour 17,7%, le pourcentage de patients qui ne se présentent pas sans prévenir monte à plus de 10% !

Le phénomène est plus important en Wallonie et à Bruxelles : 21,8 % des médecins francophones voient plus de 10 % de leurs rendez-vous échouer. Côté néerlandophone, cela concerne 12,4% des médecins. Les plus touchés sont les spécialistes francophones : près d'un quart d'entre eux (23,5%) rapportent plus de 10% de no shows, contre 14,2% des spécialistes néerlandophones.

Il n'est pas surprenant que seule une petite minorité des participants (13,8 %) indiquent qu'ils trouvent les patients qui ne se présentent pas sans prévenir « peu ou pas dérangeants » pour l’ organisation de leur travail. La grande majorité des no-shows sont qualifiés de « dérangeants » (37,7 %) à « très dérangeants » (48,5 %).

Cette enquête démontre que nous devons réfléchir à la meilleure stratégie possible pour éviter les no shows.

Luc Herry

Indemnité

Plus d'un tiers (35 %) des médecins ayant participé à l’enquête déclarent qu'ils réclameront une indemnité au patient en cas de no show. Un médecin sur cinq (19,9 %) le fait dès la première fois que cela se produit. Si l'on analyse les 65 % de médecins qui ne réclament pas d’indemnité, il apparaît que 44,6 % indiquent qu'ils l’envisagent à l'avenir. Les 20,4 % de médecins restants disent qu'ils ne l'envisageront pas.

Les médecins consacrent du temps à la gestion de leurs consultations et essaient d’éviter au mieux l’attente pour le patient. Les no shows viennent inévitablement perturber cette organisation.  Cette enquête démontre que nous devons réfléchir à la meilleure stratégie possible pour les éviter.  Toutes les réflexions en ce sens sont évidemment les bienvenues.

Dr Luc Herry, 

Président

 

 

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