Pour l'ABSyM, toutes les formes de pratique sont équivalentes

9 février 2022

Le professeur de médecine générale Dirk Devroey (VUB) souhaite que les médecins généralistes en formation effectuent leur stage uniquement dans des cabinets dits "modèles". Il n'y inclut pas les pratiques en solo. Cette tendance "académique" à présenter les pratiques en solo comme inférieures doit cesser. Une petite échelle a ses avantages. Plus les formes de pratiques sont variées, mieux c'est.

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Dokter en patiënt

Les centres universitaires de médecine générale orientent autant que possible leurs étudiants vers des cabinets de médecine générale multidisciplinaires. Selon eux, les pratiques individuelles sont des reliques d'une époque révolue. Cet endoctrinement académique dure depuis un certain temps. Mais avec ses déclarations dans Knack la semaine dernière, le professeur Dirk Devroey (VUB) va beaucoup plus loin.

Lorsqu'on lui demande comment il compte s'attaquer à la pénurie de généralistes, il répond que davantage d'étudiants en médecine devraient choisir de devenir généralistes. Et puis le chat sort du sac. Malgré les efforts des universités pour augmenter le nombre d'étudiants optant pour la médecine générale, des améliorations sont encore possibles, selon le professeur Devroey :

« Nous devons notamment veiller à ce que tous nos étudiants puissent effectuer un stage dans un cabinet modèle", explique M. Devroey. "Dans les cabinets individuels, qui auront presque tous disparu d'ici dix ans, ils ont l'impression qu'il faut se tuer à la tâche en tant que généraliste et cela les rebute naturellement. Malheureusement, il n'y a pas assez de places de stage et nous ne pouvons donc pas éviter que certains y atterrissent. »

L'ABSyM est choquée par ces déclarations désobligeantes. On constate en effet que les cabinets individuels ont eu beaucoup plus de mal à obtenir des médecins généralistes en formation ces dernières années, alors que les cabinets plus importants avec plusieurs maîtres des stage peuvent recruter plus facilement des médecins généralistes en formation. Dans certaines régions, les centres universitaires attribuent même leurs médecins généralistes en formation exclusivement à des centres de santé communautaires forfaitaires, ce qui ne donne pas exactement à ces futurs généralistes une perspective objective de la médecine générale.

L'ABSyM considère cette politique de désignation comme une nouvelle démarche des centres universitaires de médecine générale, qui se concentrent sur un modèle de pratique monolithique censé être le seul facteur de sanctification. De cette façon, ils paralysent la libre initiative.

Nous devons notamment veiller à ce que tous nos étudiants puissent effectuer un stage dans un cabinet modèle.

Dirk Devroey

L'ABSyM prône le libre choix de la forme de pratique. La variation est la force des médecins généralistes et la pratique à petite échelle présente également des avantages. Les maîtres de stage qui travaillent en solo ont l'avantage d'être très proches de leurs médecins généralistes en formation, avec lesquels ils nouent un lien personnel. Le fait que de nombreux cabinets individuels existent encore montre qu'ils offrent de la qualité. Il ne faut pas décourager les généralistes qui veulent s'installer en solo parce qu'ils considèrent que la disponibilité pour leurs patients est importante.

Au fait, qu'est-ce qui détermine si les médecins généralistes sont de bons maîtres de stage ? Il ne s'agit pas du type de cabinet, mais de leur engagement envers leurs patients, de leurs connaissances et compétences et de la qualité de leur formation. L'ABSyM appelle les centres de médecine générale à répartir équitablement leurs stagiaires entre toutes les formes de pratique. Ils doivent également veiller à ce que l’apprentissage du métier durant la formation ne soit pas éclipsé par le désir d'académisation, de forfaitarisation et de collaboration multidisciplinaire sous un même toit.

Dr. Luc Herry,

Président ABSyM

À propos de l'ABSYM

Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.