Opinion: Quand l'Etat menace le secret médical et retarde la vaccination contre la Covid
BRUXELLES 04/03 - L'historien qui souhaiterait, dans quelques années, publier un ouvrage recensant tous les couacs décisionnels survenus au cours de cette pandémie par les gouvernants de la majorité des pays (ainsi que leurs divers comités d'experts plus ou moins compétents et lucides) devrait sans doute tabler sur une dizaine de volumes bien tassés, après avoir réglé son ordinateur sur une taille de police Calibri ou Times New Roman ne dépassant pas 8 points.
Sans même évoquer les bugs en tout genre dans les convocations dirigées vers la population cible, le système informatique mis sur pied au niveau interfédéral pour collecter les données des personnes à vacciner qui s'est vu retoqué par l'APD (Autorité de Protection des Données) et par le Conseil d'Etat. En cause notamment : un processus basé sur un croisement des données détenues par les mutuelles et les MG pour repérer les patients atteints de comorbidités – ce qui signifie une violation potentielle du secret médical, pour une durée allant jusqu'à 30 ans.
Précipitation, amateurisme, ou volonté délibérée de profiter de la situation pour tuer à petit feu un secret dont la violation relève du pénal ? A chacun de se faire une opinion. Quoiqu'il en soit, l'impréparation est flagrante. Cela fait des mois qu'on sait qu'une vaccination de la population contre le SARS-CoV-2 aurait toutes les chances de voir le jour. Le temps ne manquait donc pas pour la préparer en concertation avec les médecins qui, jusqu'à nouvel ordre, sont les principaux concernés.
Cité notamment par le Soir, Philippe Devos (ABSyM-BVAS) n'a pas manqué de souligner l'atteinte "grave" au secret médical, constatant par ailleurs que "ce système complexifie considérablement les choses alors qu'il aurait été plus simple de passer par une simple prescription électronique de vaccination donnée par un médecin généraliste."
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