L’ABSyM soutient le programme de soins périnataux et appelle les médecins à y participer activement

4 février 2025

Le "programme interfédéral de soins périnataux" vise à détecter précocement les femmes enceintes vulnérables grâce à l'outil de dépistage Born-in-Belgium et à les accompagner tout au long des 1000 premiers jours de vie de leur enfant. Cette initiative contribue au bien-être maternel et familial et vise à améliorer de manière significative les premières années de vie de l'enfant. Le programme est parfaitement conforme aux recommandations de l'Académie belge de pédiatrie dans son Plan pour l'enfant de mars 2024.

Image
Moeder en baby

L'Association Belge des Syndicats médicaux (ABSyM) soutient ce projet et lance un appel aux médecins pour qu'ils fassent inscrire - pour les postes vacants - des coachs de soins ou des coordinateurs de soins et de bien-être motivés, compétents et engagés. Ces coordinateurs sont le point de contact et de référence permanent pendant les 1000 jours, tant pour la femme enceinte que pour l'équipe de soins et d'assistance. Le coordinateur des soins et du bien-être est la personne de contact confidentielle pour la famille. Il/elle veille à ce que les besoins identifiés soient satisfaits et à ce que la femme ait un accès effectif à des soins et à un soutien appropriés.

L’ABSyM considère cette initiative comme une étape importante dans la lutte contre la pauvreté infantile. En effet, l'impact de la pauvreté sur les jeunes enfants est important et nécessite un soutien structurel et étroit des familles vulnérables. En Flandre, dans le cadre du programme de soins périnataux, cinq projets ont déjà été mis en place et bénéficient d'un financement jusqu'au 30 septembre 2026 pour soutenir les jeunes familles en situation de pauvreté.

Ne pas "parler", mais "agir

Le gouvernement investit d’importantes ressources dans ce projet.  Toutefois, l’ABSyM met en garde contre le risque qu'une (trop) grande partie soit consacrée à l'encadrement plutôt qu'aux soins concrets. C'est pourquoi l’ABSyM préconise une analyse d'impact approfondie. Cela implique d'effectuer au préalable une mesure de référence et d'établir des indicateurs clairs, mesurables et contrôlables. En effet, sans suivi précis et sans évaluation approfondie, le projet risque de devenir une simple opération budgétaire où l'accent est mis davantage sur la sécurisation du budget annuel que sur la réalisation d'objectifs concrets sur le terrain.

L’ABSyM attire également l'attention sur la situation précaire de ces nombreux enfants pauvres en matière de logement, un facteur qui a des répercussions négatives sur leur santé. L’INAMI ne peut pas résoudre ce problème seul, les entités fédérées doivent prendre leurs responsabilités à cet égard.

L’ABSyM appelle donc les médecins à soutenir activement ce projet et à renforcer les soins aux femmes enceintes vulnérables et à leurs enfants.

Appel aux mutualités

Les mutualités peuvent également apporter une aide précieuse. L’ABSyM leur demande de suivre de près les critères d'inclusion et de contribuer activement à la réussite du programme. Plus précisément, l’ABSyM suggère aux mutualités :

  1. De permettre aux mères et aux nouveau-nés vulnérables de bénéficier d'une assurance maladie complémentaire gratuite pendant les deux premières années de leur vie.
  2. De prévoir une intervention pour l'achat de couches et de lait en poudre au cours de cette période.

Ce projet a le potentiel d'améliorer fondamentalement la qualité de vie des mères vulnérables et de leurs enfants. L’ABSyM compte sur un effort conjoint des médecins, des mutualités et des pouvoirs publics pour atteindre cet objectif.

 

Dr. Johan Blanckaert,

Président

 

 

Cliquez ICI pour télécharger l’information complète et le programme de soins périnataux

À propos de l'ABSYM

Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.

Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.