L’ABSyM refuse les pratiques américaines dans nos hôpitaux
L’ABSyM est horrifiée par certaines pratiques d’avocats qui poursuivent les médecins pour avoir omis de fournir un lit de soins intensifs à un patient COVID-19 ayant un taux de survie extrêmement bas. L’ABSyM espère que tous les bâtonniers de tous les barreaux se réuniront et leurs imposeront de lourdes sanctions.
Bruxelles, le 6 avril 2020.
La famille d’un patient de 91 ans positif au Covid-19 a poursuivi un hôpital de Liège parce que les intensivistes ne voulaient pas libérer un lit aux soins intensifs en raison des chances de survie très minces de cet homme. Ce patient est décédé deux heures plus tard alors qu’il a quand même été traité aux soins intensifs. Un hôpital de Huy est déjà menacé de poursuites. En effet, dans la salle d’attente de l’hôpital, un avocat a spontanément offert ses services aux membres de la famille d’un patient et a tenté de les convaincre de poursuivre les médecins.
L’ABSyM trouve ces pratiques – connue aux Etats-Unis sous la dénomination d’‘ambulance chasing’ - répréhensibles et ne veut pas des pratiques américaines au sein des hôpitaux belges. Le triage des patients suspects de COVID-19 se fait de manière très consciencieuse. Lorsqu’ils envisagent d’admettre un patient aux soins intensifs, les intensivistes ne tiennent compte ni de l’âge, ni du sexe, ni de la race, ni du statut social ni d’autres éléments encore. Le seul critère qui importe, c’est les chances de survie du patient. Il s’agit d’un critère purement médical.
Les avocats qui se livrent à de telles pratiques de recrutement répréhensibles méritent de lourdes sanctions. L’ABSyM appelle les bâtonniers de tous les barreaux de Belgique à prévoir des sanctions identiques dans tout le pays pour ce genre d’agissement.
Dr Philippe Devos,
Président
À propos de l'ABSYM
Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.
Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.
En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.