L’ABSyM marque le nouvel accord de son sceau

17 décembre 2020

Hier soir, médecins et mutuelles ont signé un nouvel accord pour un an. L’ABSyM est satisfaite du résultat final. Bon nombre de nos propositions se sont frayé un chemin vers  le texte de l’accord. « Dans cette année qui sera encore difficile, mutuelles et administration ont compris qu’il était nécessaire de soutenir l’art médical. J’espère que cela marquera l’arrêt de l’ère du bashing de la profession médicale et qu’on pourra démarrer une discussion sereine sur la juste valeur du médecin dans la société. »

 

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Le nouvel accord court du 1er janvier au 31 décembre 2021. Les médecins se voient attribuer un budget de 8,89 milliards d’euros pour leurs honoraires, soit une augmentation de 3,58% par rapport au budget 2020.

À cela s'ajoutent 358 millions d’euros supplémentaires qui seront consacrés aux prestations dans les soins à basse variabilité et 470 millions d’euros en plus pour la dialyse, ce qui porte le total à 9,72 milliards d’euros.  

 

  • Médecins généralistes

L’ABSyM est parvenue à mettre l’accent sur des points importants en faveur des médecins généralistes. Les consultations, visites et avis sont indexés de 1,01%. Les honoraires pour le DMG augmentent de 1,25% pour atteindre un montant de 32 euros. En outre, 6,8 millions d’euros seront alloués à la revalorisation du DMG, avec une attention particulière pour les malades chroniques. La médicomut doit encore apporter des éclaircissements quant à la façon dont cette somme d’argent sera précisément répartie.

Mais attention: une condition s’impose aux 6,8 millions débloqués pour le DMG. Les médecins doivent d’abord démontrer qu’en travaillant plus efficacement, par exemple en réduisant les variations de la pratique médicale démontrées et en prescrivant de manière plus rationnelle les examens médicaux, 40 millions d’euros peuvent être investis dans d’autres prestations médicales. L’accord enfonce le clou en la matière, en vue de garantir des ‘soins efficaces’. Le mérite revient d’ailleurs à l’ABSyM que ‘soins efficaces’ ne soient plus synonymes d’économies. Pour la première fois, chaque centime d’euro qui n’aura pas été dépensé par les médecins en travaillant plus efficacement sera réinvesti dans les soins.

  • Médecins spécialistes

La même condition relative à l’efficacité des soins s’applique également aux 5 millions d’euros  enregistrés pour la revalorisation des honoraires de surveillance pour les gériatres et aux 2 millions pour la consultation du pneumologue. Ces investissements ne peuvent se faire qu’à condition que les 40 millions en gains d’efficience puissent être réalisés.

Une indexation sélective proche de l’indexation linéaire de l’indice-santé de 1,01% a été convenue pour toute une série de prestations spécialisées: 0,80% pour la biologie clinique et l’imagerie médicale, 0,84% pour la gynécologie et la surveillance. L’ABSyM a veillé à ce que le nouvel accord offre un soutien aux chirurgiens, pédiatres et autres spécialités qui ont été mises en grande difficulté par la crise du COVID-19.

  • Médecins en formation

L’ABSyM continue à défendre férocement l’amélioration d’une protection sociale des MSF et des MGF. L’année prochaine, un budget supplémentaire de 10 millions d’euros sera mis de côté, avec la garantie que leur salaire net ne diminuera pas.  

D’ici le 31 mars 2021, la médicomut élaborera, en concertation avec les associations représentatives des MSF et des MGF, un financement transparent pour contrer l’injustice sociale à laquelle sont confrontés les médecins en formation depuis plusieurs années, situation accentuée ces derniers mois par la crise du Covid-19. Pour ce faire, la médicomut coopérera avec la Commission paritaire nationale médecins-hôpitaux. Jo De Cock préside depuis peu ces deux organes consultatifs. 

  • Télémédecine

L’ABSyM se réjouit que la médicomut poursuive la voie de la télémédecine. Pionnière en la matière, l’ABSyM avait pris des initiatives en ce sens bien avant que le virus Sars-Cov-2 ne s’invite dans notre pays. Dans l’attente d’un cadre légal clair et simple, les honoraires temporairement appliqués seront maintenus. Autre cheval de bataille de l’ABSyM, la réforme de la nomenclature se verra accélérée.

Enfin, le nouvel accord est également placé sous le signe de la simplification administrative, un problème qui a la peau dure et qui s’est encore aggravé en pleine crise du Covid-19. Un groupe de travail spécifique a reçu pour mission de formuler des propositions concrètes d’ici le 31 mars 2021 afin notamment d’uniformiser les certificats d’incapacité de travail et de réduire le nombre de certificats de maladie à court terme.

  • La fin d’une ère

« Dans cette année qui sera encore difficile, mutuelles et administration ont compris qu’il était nécessaire de soutenir l’art médical. J’espère que cela marquera l’arrêt de l’ère du bashing de la profession médicale et qu’on pourra démarrer une discussion sereine sur la juste valeur du médecin dans la société. »

 

Dr Philippe Devos

Président ABSyM

À propos de l'ABSYM

Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.

Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.