La jeune génération de médecins veut la tolérance zéro en matière d’agression
La grande majorité des médecins belges affirme avoir fait face à une agressivité croissante de leurs patients au cours de ces cinq dernières années. C’est ce qu’il ressort d’une enquête publiée dans Le Spécialiste et Médisphère. Le phénomène semble se banaliser. Mais la jeune génération réclame à nouveau le respect.
Bruxelles, le 7 juin 2019
Sept médecins généralistes et spécialistes sur dix disent avoir fait face, ces dernières années, à une agressivité croissante de leurs patients. C’est ce qu’affirment les journaux du groupe presse RMN sur base d’une enquête effectuée en ligne et à laquelle 1.496 médecins ont participé. Les médecins francophones se sentiraient plus souvent menacés. La proportion est légèrement plus élevée chez les jeunes médecins notamment parce qu’ils travaillent souvent dans les services d’urgences.
L’agressivité des patients est un phénomène qui a tendance à se banaliser. Ce n’est que lorsque l’agression verbale devient physique qu’il est jugé nécessaire de recadrer le patient. La jeune génération des médecins semble voir les choses autrement. Ils ont tendance à ne pas se laisser faire et exigent à nouveau le respect. Un appel est lancé pour la tolérance zéro à l’égard des paroles et des agissements déplacés.
Le respect du médecin fait partie de l’ADN de l’ABSyM. Un environnement de travail sûr reste une condition essentielle pour une médecine de qualité. Le respect du médecin commence par le respect de sa sécurité et de son intégrité physique.
Nous demandons que les autorités publiques lancent, sans attendre, des campagnes de sensibilisation auprès du grand public en appelant à plus de respect pour les prestataires de soins.
Dr Philippe DEVOS,
Président
À propos de l'ABSYM
Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.
Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.
En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.