Communiqué joint de la SSMG, du FAG, de l'ABSyM et du GBO: Numéros INAMI: SSMG, FAG, GBO et ABSyM, tous pour une sélection à l'entrée

12 mars 2015

Il est désormais acquis que doit intervenir, côté francophone, une limitation du nombre de jeunes s'engageant dans les études de médecine. Il nous semble évident que c'est la formule de l'examen d'entrée (assorti d'une année propédeutique) qui doit être retenue à cette fin, au nom de la qualité de l'enseignement, du respect des étudiants et de leur famille, ainsi que de la qualité des soins prodigués en Belgique dans le futur.

Bruxelles, le 12/03 - Il est désormais acquis que doit intervenir, côté francophone, une limitation du nombre de jeunes s'engageant dans les études de médecine. Il nous semble évident que c'est la formule de l'examen d'entrée (assorti d'une année propédeutique) qui doit être retenue à cette fin, au nom de la qualité de l'enseignement, du respect des étudiants et de leur famille, ainsi que de la qualité des soins prodigués en Belgique dans le futur.


 L'instauration d'un concours à l'issue de la première année d'études, option  appliquée il y a quelques années, a montré ses limites et dérives. On se souvient du désarroi et de l'indignation des « reçus-collés ", ces  étudiants qui avaient réussi leurs examens mais n'étaient pas classés  en ordre utile pour être autorisés à poursuivre leur cursus.

 

Par ailleurs, diverses sources concordantes rapportent le climat  détestable et la concurrence exacerbée qui étaient apparus entre les  étudiants, avec, notamment, la circulation de fausses notes de cours. Outre  le fait qu'il était peu respectueux des individus, le « filtre à un an " allait à l'encontre des valeurs de solidarité et de  collaboration qu'il est bon d'inculquer aux futurs médecins, essentielles dans  un métier qui, de plus en plus, exigera de l'interdisciplinarité.

 

Or, c'est précisément ce système de concours en fin de première année de médecine que le ministre de l'Enseignement supérieur, Jean-Claude  Marcourt, préconise d'appliquer. Pourquoi la formule de l'examen d'entrée soulève-t-elle tant d'opposition de  principe?

L'examen d'entrée - avec une année préparatoire pour qui le souhaite ou qui a échoué une première fois - se pratique déjà  dans d'autres branches. Ce mécanisme existe, par exemple, en faculté  polytechnique, à la satisfaction de tous.  Certes, nous souhaitons nous aussi que tous les étudiants possèdent les  mêmes acquis à la fin du secondaire. Mais le rattrapage ne peut se  faire au détriment de la qualité de l'enseignement universitaire: des  auditoires bondés, des enseignants indisponibles car surchargés, sont  inacceptables du point de vue humain, académique et financier.

 

Un  mécanisme de sélection à l'entrée du cursus universitaire "adouci"  par une année de (re)mise à niveau s'avère finalement une solution  démocratique et solidaire. La solidarité, c'est aussi éviter aux  jeunes gens concernés et à leurs parents le coût humain et matériel d'un  ou plusieurs échecs. Nous suggérons par ailleurs que cet examen d'entrée porte non seulement  sur les matières scientifiques mais aussi sur la communication interpersonnelle.

 

Les sociétés signataires de ce communiqué - associations  professionnelles et représentantes de la médecine générale francophone - invitent  par conséquent les décideurs à bien peser les arguments dans ce débat, à entendre la voix des protagonistes concernés et à ne pas s'arc-bouter sur des positions idéologiques.

 

Source: communiqué joint de la SSMG, du FAG, de l'ABSyM et du GBO paru dans Mediquality

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