Communiqué joint de la SSMG, du FAG, de l'ABSyM et du GBO: Numéros INAMI: SSMG, FAG, GBO et ABSyM, tous pour une sélection à l'entrée
Bruxelles, le 12/03 - Il est désormais acquis que doit intervenir, côté francophone, une limitation du nombre de jeunes s'engageant dans les études de médecine. Il nous semble évident que c'est la formule de l'examen d'entrée (assorti d'une année propédeutique) qui doit être retenue à cette fin, au nom de la qualité de l'enseignement, du respect des étudiants et de leur famille, ainsi que de la qualité des soins prodigués en Belgique dans le futur.
L'instauration d'un concours à l'issue de la première année d'études, option appliquée il y a quelques années, a montré ses limites et dérives. On se souvient du désarroi et de l'indignation des « reçus-collés ", ces étudiants qui avaient réussi leurs examens mais n'étaient pas classés en ordre utile pour être autorisés à poursuivre leur cursus.
Par ailleurs, diverses sources concordantes rapportent le climat détestable et la concurrence exacerbée qui étaient apparus entre les étudiants, avec, notamment, la circulation de fausses notes de cours. Outre le fait qu'il était peu respectueux des individus, le « filtre à un an " allait à l'encontre des valeurs de solidarité et de collaboration qu'il est bon d'inculquer aux futurs médecins, essentielles dans un métier qui, de plus en plus, exigera de l'interdisciplinarité.
Or, c'est précisément ce système de concours en fin de première année de médecine que le ministre de l'Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, préconise d'appliquer. Pourquoi la formule de l'examen d'entrée soulève-t-elle tant d'opposition de principe?
L'examen d'entrée - avec une année préparatoire pour qui le souhaite ou qui a échoué une première fois - se pratique déjà dans d'autres branches. Ce mécanisme existe, par exemple, en faculté polytechnique, à la satisfaction de tous. Certes, nous souhaitons nous aussi que tous les étudiants possèdent les mêmes acquis à la fin du secondaire. Mais le rattrapage ne peut se faire au détriment de la qualité de l'enseignement universitaire: des auditoires bondés, des enseignants indisponibles car surchargés, sont inacceptables du point de vue humain, académique et financier.
Un mécanisme de sélection à l'entrée du cursus universitaire "adouci" par une année de (re)mise à niveau s'avère finalement une solution démocratique et solidaire. La solidarité, c'est aussi éviter aux jeunes gens concernés et à leurs parents le coût humain et matériel d'un ou plusieurs échecs. Nous suggérons par ailleurs que cet examen d'entrée porte non seulement sur les matières scientifiques mais aussi sur la communication interpersonnelle.
Les sociétés signataires de ce communiqué - associations professionnelles et représentantes de la médecine générale francophone - invitent par conséquent les décideurs à bien peser les arguments dans ce débat, à entendre la voix des protagonistes concernés et à ne pas s'arc-bouter sur des positions idéologiques.
À propos de l'ABSYM
Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.
Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.
En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.