Communiqué du Front commun: Postes de garde de médecine générale: déception et colère encore plus grande après l’entretien au Cabinet de la Ministre Maggie De Block

31 octobre 2015

Les représentants des syndicats médicaux et des associations de médecins généralistes ont été reçus le jeudi 29 octobre au Cabinet de la Ministre Maggie De Block, pour se faire expliquer la décision de geler la somme de 10,2 millions d’euros, nécessaires au développement des postes de garde de médecine générale (PMG). Le dégel partiel des subsides, à hauteur de 5 millions qui faisaient partie de l’accord médico-mutualiste de 2015, est conditionné à des mesures qui ont été expliquées par le Cabinet mais dont les détails concrets n’ont pas été communiqués.

Communiqué du Front commun


Postes de garde de médecine générale: déception et colère encore plus grande après l’entretien au Cabinet de la Ministre Maggie De Block


Samedi, le 31 octobre 2015. – Les représentants des syndicats médicaux et des associations de médecins généralistes ont été reçus le jeudi 29 octobre au Cabinet de la Ministre Maggie De Block, pour se faire expliquer la décision de geler la somme de 10,2 millions d’euros, nécessaires au développement des postes de garde de médecine générale (PMG). Le dégel partiel des subsides, à hauteur de 5 millions qui faisaient partie de l’accord médico-mutualiste de 2015, est conditionné à des mesures qui ont été expliquées par le Cabinet mais dont les détails concrets n’ont pas été communiqués. Le Cabinet de la Ministre estime de manière très générale:

  1. que les postes de garde pour lesquels un financement est demandé, doivent avoir acquis “suffisamment de maturité”, c’est-à-dire doivent organiser une garde complète pendant tout le weekend;
  2. qu’un plan de collaboration entre la 1e et la 2e ligne (PMG et services d’urgence des hôpitaux) doit être développé;
  3. qu’une mise à jour de la standardisation doit être effectuée pour l’organisation des PMG;
  4. et que la libération des 5 millions promis ne pourra se faire que selon une systématique uniforme, qui n’a pas été décrite.
 

Le travail remarquable effectué par le « Groupe de travail postes de garde » de la Médicomut est totalement ignoré.

 

De ce fait, les généralistes ne peuvent que deviner le chemin à suivre ainsi que les normes concrètes. Il apparaît clairement que le Cabinet considère les PMG sous l’angle économique. Sur le point des coûts, on a néanmoins du constater que les chiffres avancés par le Cabinet contiennent des erreurs d’interprétation. Plus inquiétant encore est le fait que cette vision économique sur les PMG se fait aux dépens de critères fondamentaux comme l’accessibilité, la réponse aux besoins et réalités du terrain.

 

Un plan de collaboration entre les PMG et les services d’urgence ne peut être élaboré que si des PMG sont déployés sur l‘entièreté du territoire belge, et à condition qu’on mette en place un tri des appels (1733) bien organisé, qui se fait d’ailleurs attendre depuis plusieurs années.

 

Les syndicats et les associations de médecins généralistes attendent maintenant dans les plus brefs délais une vision clairement formulée par la Ministre ainsi que des propositions de standards et normes clairs pour les PMG. Ces propositions devront ensuite faire l’objet d’une concertation entre les organisations de médecins généralistes et le Cabinet. Car en effet, on ne peut concevoir le développement de la garde sans l’expertise des médecins généralistes.

 

FAG: Dr Guy Delrée                                                          FAMGB: Dr Michel de Volder
Domus Medica: Dr Maaike Van Overloop                          Wachtposten Vlaanderen: Dr Stefan Teughels
GBO et MoDeS: Dr Anne Gillet                                          ASGB et Cartel: Dr Reinier Hueting       
ABSyM: Dr Jacques De Toeuf                                            BVAS: Dr Marc Moens                                                
SVH: Dr Herman Moeremans                                             AADM: Dr Peter Hoffman

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Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

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