Communiqué de l'ABSyM : Refus de traitement à une patiente juive

5 août 2014

La presse a récemment fait état d’un refus de soins à une patiente sous prétexte qu’elle était juive. Ce refus aurait été assorti de remarques déplacées sur l’état de guerre que connaissent Israël et les palestiniens.

La presse a récemment fait état d’un refus de soins à une patiente sous prétexte qu’elle était juive. Ce refus aurait été assorti de remarques déplacées sur l’état de guerre que connaissent Israël et les palestiniens.

 

Chacun a bien sûr le droit d’avoir son opinion à propos de ce conflit mais celle-ci ne saurait être prétexte à refuser des soins à un patient, quel que soit son point de vue (ce principe est défendu par les médecins depuis Henri Dunant).  Ce refus, s’il est avéré (nous n’en avons connaissance que par la presse), est une faute déontologique et éthique d’autant plus grave qu’il s’adressait à une personne dont le seul lien avec le conflit est son appartenance à une communauté. Le refus serait donc de nature raciste et incompatible avec la déclaration de l’Association Médicale Mondiale sur le droit des patients (v. ci-joint).

 

L’ABSyM condamne fermement pareille attitude et présente ses excuses à la communauté juive si de tels propos ont bien été tenus. Cependant, l’ABSyM est une association de défense professionnelle. Chaque médecin est libre d’en être membre ou pas. Elle n’a aucun pouvoir d’investigation ni de sanction. Ce dernier appartient à l’Ordre des Médecins dont le membership est, quant à lui, obligatoire. L’ABSyM s’adressera donc à l’Ordre provincial dont dépend le médecin incriminé afin qu’il prenne les sanctions nécessaires.

 

L’ABSyM voudrait toutefois ajouter que l’attitude de ce médecin (pour peu qu’elle soit conforme à ce que la presse en a dit) est une attitude individuelle qui ne peut rejaillir sur l’ensemble du corps médical belge, très sensibilisé par l’éthique médicale.  Elle souligne aussi que le patient a le libre choix du médecin et peut en changer sans aucune contrainte, ni financière ni administrative, et que la patiente aurait dû bénéficier de soins appropriés sans difficulté. Cela n’efface en rien l’injure ni la mortification que la patiente a dû subir. Par ailleurs, l’ABSyM souscrit au récent communiqué de l’Association Médicale Mondiale à propos de la guerre de Gaza :

http://www.wma.net/en/40news/20archives/2014/2014_15/index.html

 

Dr Roland Lemye

Président de l’ABSyM

 

Pour plus d’informations sur ce communiqué de presse, veuillez contacter:

David Desmet, responsable de la communication de l’ABSyM, attaché du Président

david.desmet@absym-bvas.be, 0491/233.000

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