Communiqué de l'ABSyM : Onkelinx ne jure que par la concertation mais ne l'applique pas correctement
Il y a deux semaines, lorsque l’Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM) annonçait la dénonciation à titre conservatoire de l' l’accord Médico-mutualiste, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Laurette Onkelinx, prétendait que pour arriver à un accord, une concertation valait mieux que d’entreprendre des mesures radicales. Son projet d’A.R. de la semaine passée, relatif à la suppression du contingentement, a été rédigé sans réelle consultation des parties concernées au sein de la Commission de planification.
Les plans de la ministre Onkelinx qui consistaient au rééquilibre de la pénurie de certaines spécialisations, en gériatrie et pédopsychiatrie, par la suppression du contingentement en médecine générale, ne rencontrera que peu de soutien de la part du banc professionnel. De même que les étudiants qui, à juste titre, se posent des questions concernant la démarche de la ministre qui a déjà le vent en poupe à l’aube d’importantes élections législatives.
Lorsque, concernant l’avant-projet de loi relatif à la transparence, l’ABSyM se voit obligée de prendre le taureau par les cornes pour se faire entendre, alors la ministre Onkelinx lui reproche qu’une concertation vaut mieux qu’une déclaration de guerre. Dans la législature actuelle, la ministre a démontré, à plusieurs reprises, qu’une concertation n’est pas toujours indispensable à l’introduction d’une loi, d’un Arrêté Royal ou Ministériel. De même, le 12 novembre dernier, à la fin de la dernière réunion de la Commission de planification, le draft d’un texte nous a été transmis vis-à-vis duquel, sur le champ, il fallut procéder aux votes sans aucune possibilité de consultation à la base. Cette façon de travailler fait preuve d’un manque de respect envers les membres de la Commission de planification.
Les plans de la ministre font office de poudre aux yeux pour ses électeurs et ne sont, en aucun cas, la solution à la pénurie de spécialistes en médecine générale ou autres spécialités en pénurie. Vu les réactions des médecins praticiens et des étudiants en médecine, sur le plan politique, il conviendrait que la ministre réorganise une véritable, nouvelle concertation.
Le Dr Marc Moens Le Dr Roland Lemye
Vice-président de l’ABSyM Président de l’ABSyM
Pour plus d’information sur ce communiqué de presse:
David Desmet, responsable de la communication de l’ABSyM, attaché du Président
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