Communiqué de l'ABSyM: Les mutuelles de plus en plus hors de leur rôle

3 octobre 2014

L’Agence intermutualiste (AIM) vient de publier un classement des hôpitaux.
Elle sait pertinemment bien que ce n’est pas là un geste anodin et qu’elle jette l’opprobre sur certains établissements avec les conséquences que cela peut impliquer sans que son analyse n’ait d’autre base que les informations limitées dont elle dispose.

L’Agence intermutualiste (AIM) vient de publier un classement des hôpitaux.

Elle sait pertinemment bien que ce n’est pas là un geste anodin et qu’elle jette l’opprobre sur certains établissements avec les conséquences que cela peut impliquer sans que son analyse n’ait d’autre base que les informations limitées dont elle dispose.

 

Or, jusqu’à preuve du contraire, les mutuelles ne disposent (heureusement) pas des dossiers médicaux et encore moins des données médicales des patients. Leurs sources se limitent aux factures des patients sur lesquelles elles sont amenées à intervenir. Le montant de ces factures se base sur les codes de nomenclature indiqués sur les attestations par les prestataires de soins. Ces données ne peuvent donc être utilisées légalement que pour la finalité à laquelle elles sont destinées, notamment le remboursement des soins des patients.

 

La publication de ce classement n’a d’autre objectif que de servir à des fins strictement politiques et économiques. Pour les mutualités, il s’agit uniquement de soutenir la hiérarchisation des hôpitaux, pyramide de laquelle les hôpitaux universitaires sont considérés sans autre examen comme étant le sommet, et cela, au détriment des hôpitaux de proximité qui font pourtant la valeur de nos soins de santé et la satisfaction des patients.

 

Les collaborateurs des mutualités siègent dans les conseils d’administration de divers réseaux de polycliniques, d’hôpitaux (universitaires) et d’institutions appartenant à la même mouvance politique. A-t-on encore le droit de se demander si leur classement peut toutefois rester objectif ?

 

Les médecins n’ont pas d’objection contre l’évaluation de leur pratique mais dénient aux mutuelles tout droit de s’approprier cette évaluation. C’est une tâche qui incombe au Service public fédéral (SPF) Santé publique ou aux entités fédérées mais certainement pas aux mutualités. Elles doivent avant tout rester des organismes assureurs alors qu’actuellement, elles se penchent surtout sur cette matière afin de dégager un profit économique des informations dont elles disposent en tant que tels. Sachant que de surcroît, elles tirent profit de la gestion de plusieurs institutions, force est de constater que certaines mutualités ne servent que leurs propres intérêts, sous le fallacieux prétexte de la protection de leurs affiliés.

 

 

Dr Marc Moens                                                                      Dr Roland Lemye

Vice-président de l’ABSyM                                                    Président de l’ABSyM

 

 

Pour plus d’informations sur ce communiqué de presse, veuillez contacter:

David Desmet, responsable de la communication de l’ABSyM, attaché du Président

david.desmet@absym-bvas.be, 0491/233.000

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