Communiqué de l'ABSyM: L’ABSyM demande un plan de sécurité cohérent pour les médecins généralistes
Aujourd’hui marque le début du procès contre l’auteur de l’agression au couteau qui a coûté la vie au Dr Patrik Roelandt. C’est l’occasion pour l’ABSyM de conscientiser toutes les autorités de ce pays au sujet de la responsabilité qui leur incombe d’assurer la sécurité des médecins. Rédiger des brochures et mettre en place un point de contact ne suffisent pas. Les initiatives locales ont beau s’avérer utiles, l’ABSyM est partisane de l’élaboration d’un plan de sécurité cohérent à l’échelle fédérale.
Le 1er décembre 2015, le Dr Patrik Roelandt a été tué alors qu’il effectuait une visite à domicile. Aujourd’hui débute le procès de ce drame devant le tribunal correctionnel de Courtrai. Pour l’ABSyM, c’est l’occasion de plaider en faveur d’une approche plus structurée de la violence à l’encontre des médecins et des autres prestataires de soins. La mort tragique de notre confrère aurait dû être un catalyseur pour le gouvernement afin que ce dernier réagisse par le biais de mesures appropriées. Deux ans plus tard, la réaction du gouvernement est décevante.
Le problème de sécurité nécessite un meilleur état des lieux. À l’heure actuelle, seuls quelques fragments d’informations sont disponibles, ce qui se révèle insuffisant pour établir la base d’un plan stratégique adéquat. Le point de contact pour signaler les agressions à l’encontre des médecins n’a enregistré que quelque 105 déclarations. Il ne s’agit que de la partie émergée de l’iceberg. Les chiffres de la VUB démontrent que plus de 80% des médecins ont déjà eu affaire à la violence ou ont été victimes d’agressions. Pour l’ABSyM, il est crucial que l’établissement des rapports d’agression soit mieux coordonné.
La nouvelle brochure ‘Une pratique médicale sûre’ est un pas dans la bonne direction. L’ABSyM demande que le gouvernement mette également en place des campagnes auprès du grand public qui appellent à plus de respect envers les prestataires de soins et ce, de toute urgence.
L’ABSyM salue le fait que le Ministre de la Justice ait permis une ‘concertation de cas’ entre le parquet et les services d’assistance, avec secret professionnel partagé. Mais la collaboration avec la police ne doit pas continuer à se limiter aux initiatives locales. L’ABSyM déplore que la circulaire ministérielle en préparation encourage – et ne contraigne pas – les services de polices à signer un protocole avec les médecins généralistes. L’ABSyM se propose de mettre son savoir-faire à disposition dans le but d’élaborer des modèles de protocole entre police et médecins généralistes, à même d’être utilisés pour mettre de nouvelles mesures de sécurité sur pied pour les médecins.
Dr Marc Moens
Président de l’ABSyM
À propos de l'ABSYM
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