Communiqué de l'ABSyM : Infections nosocomiales : besoin d'informations fiables afin de mettre chacun devant ses responsabilités

29 août 2014

Les médias n’hésitent pas à publier des chiffres préoccupants relatifs aux infections nosocomiales, sans trop de nuances ou d’explications. Ces messages revêtent un caractère médiatique, surtout lorsqu’ils pointent du même coup les médecins et (dans une moindre mesure) le personnel infirmier.

Les médias n’hésitent pas à publier des chiffres préoccupants relatifs aux infections nosocomiales, sans trop de nuances ou d’explications. Ces messages revêtent un caractère médiatique, surtout lorsqu’ils pointent du même coup les médecins et (dans une moindre mesure) le personnel infirmier. Selon l’Institut scientifique de Santé publique (ISP), les chiffres communiqués cette semaine sont purement et simplement erronés. En outre, éviter les infections nosocomiales représente une affaire complexe à laquelle toute personne ayant foulé le sol d’un hôpital est susceptible d’être confrontée. Ne l’oublions pas…

 

La lutte contre les germes pathogènes résistant aux antibiotiques est intensive. Les hôpitaux mettent en place des protocoles stricts pour tous leurs collaborateurs, comme par exemple une politique de lavage de mains rigoureuse. Ces infections sont présentes en Belgique au même titre que la moyenne européenne qui est de 6%. Il convient également de relativiser la signification de tels chiffres, étant donné que la participation aux enquêtes permettant de tirer ces données n’est pas obligatoire. D’un point de vue purement scientifique, nous savons que, même en imposant les mesures d’hygiène les plus poussées, il est impossible d’éviter l’ensemble des infections nosocomiales qui existent. Cela ne veut toutefois pas dire que la prévention de ces infections ne doit pas rester l’une des principales priorités.

 

Les patients hospitalisés souffrent généralement de pathologies graves qui affaiblissent leur résistance à un certain nombre d’infections, comptant les germes multirésistants parmi eux. À cet égard, l’on se plaît trop facilement à oublier que des personnes saines, et même leurs enfants, sont de plus en plus souvent porteurs de tels germes.

 

L’Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM) soutient pleinement la lutte contre les infections nosocomiales. Il n’existe aucune excuse qui justifierait qu’un membre du staff hospitalier ne se plie pas à la politique de prévention stricte. Parallèlement, l’ABSyM estime que cette prévention mérite une approche plus globale. Quiconque franchit le seuil d’un établissement hospitalier en tant que patient (en ambulatoire) ou entre en contact avec des patients hospitalisés, en ce compris l’ensemble des visiteurs, doit être considéré comme potentiellement porteur de germes résistants et donc perçu comme un risque potentiel de transmission d’infection. Les autorités publiques doivent donner la possibilité aux hôpitaux de prendre leurs responsabilités de sorte que les conditions d’hygiène soient accessibles à tous et que de la documentation compréhensible soit mise à disposition du grand public.

 

Le slogan « Vous êtes en de bonnes mains », utilisé tous les deux ans depuis 2005 par le SPF Santé publique et relatif à l’hygiène des mains pour l’ensemble des collaborateurs hospitaliers, devrait se voir complété de ces quelques mots: « Tout le monde se doit de veiller à l’hygiène hospitalière ».

 

Dr Roland LEMYE                                                       Dr Marc Moens

Président                                                                     Vice-Président


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David Desmet, responsable de la communication de l’ABSyM, attaché du Président

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