Communiqué de l'ABSyM : Burn out et souffrance des médecins
18 février 2014
L’UFML, l’Union française pour une médecine libre, lance aujourd’hui, 18 février, un « Jour noir » pour alerter les pouvoirs et l’opinion publics sur la souffrance au travail ressentie par de nombreux médecins. Une souffrance insuffisamment entendue et reconnue alors que le médecin est souvent perçu comme un privilégié. Or, c’est une profession qui se situe parmi celles où le taux de burn out, de dépressions et de suicides est parmi les plus élevés.
Les causes en sont les lourdes responsabilités, le discrédit jeté de plus en plus souvent sur la profession, la mise en évidence de la moindre erreur médicale, la soi-disant incompétence régulièrement dénoncée concernant les prescriptions de médicaments quand ce n’est pas tout simplement la soumission à l’industrie pharmaceutique. Les exigences de la société s’alourdissent, les agressions verbales se multiplient, les tracasseries administratives explosent, les principes sur lesquels est basée la relation de confiance avec le patient (comme le secret médical) sont bafoués. Les situations de stress se multiplient. Or, les conséquences ne sont pas seulement délétères pour le médecin, elles le sont aussi pour le patient.
Le médecin en burn out n’a plus aucune estime de soi, éprouve une fatigue chronique, perd le sommeil et la mémoire, est de plus en plus indifférent. Il pourrait devenir dangereux.
Il est donc grand temps que ce problème trouve des solutions.
Le Dr Roland Lemye
Président de l’ABSyM
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