Votre avenir, c'est notre priorité (4ème partie)

25 mai 2023
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groep artsen handen in elkaar

Avec les cinq points que nous publions aujourd'hui, notre programme est désormais complet pour les élections médicales qui se tiendront du 6 au 26 juin.

  • A l'ABSyM, nous estimons que le médecin a toujours droit au respect des patients. Nous sommes aussi le seul syndicat médical à condamner toute forme de docteur bashing dans les médias. De même, nous ne perdons pas de vue votre sécurité. Pour nous, elle doit toujours être une priorité de l'agenda politique.  
  • Dans l'opinion publique, le modèle du médecin en tant que praticien d'une profession libérale avec des incitants principalement basés sur les prestations est mis sous pression. L'ABSyM entend bien défendre ce modèle à succès, toujours et partout, même lorsque nous n'avons pas l'opinion publique de notre côté. C'est courageux, mais c'est quand même normal de la part d'un syndicat de médecins, non? 
  • En tant qu'avant-dernier point de notre programme, nous introduisons une nouvelle vision par rapport aux suppléments d'honoraires. Dorénavant, nous ne parlerons plus de suppléments, mais d'honoraires libres. 
  • Et enfin, ce n'est pas un hasard si nous clôturons notre programme avec 'The Next Generation'. Ce projet prometteur doit nous permettre, à court terme, de préparer une nouvelle génération de médecins au véritable travail syndical. Dès aujourd'hui, nous nous préparons ainsi à demain.

16. Du respect pour le corps médical!

Dans une récente enquête de l’ABSyM, 46% des répondants qui avaient remarqué des symptômes de burn-out chez eux pointent le manque de respect des patients envers eux comme l’une des causes de burn-out. Les différentes crises ont augmenté la pression sur le système de soins, mais également sur les prestataires de soins.

Dans une société où l’on veut tout, tout de suite, force est de constater que de nombreux patients ne savent plus attendre et attendent du médecin qu’il accède également à leurs demandes sur le champ.

A l’ABSyM, certes, nous ne sommes pas attachés à la médecine paternaliste d’autrefois, mais nous estimons néanmoins que le médecin a toujours bel et bien droit au respect. Le respect mutuel est en effet une condition pour une bonne relation de confiance. Dans la vision de l’ABSyM, les patients peuvent aussi être responsabilisés. 

Par ailleurs, si l’ABSyM attend des patients plus de respect à l’égard de leur médecin, elle en attend de même de la part des autorités et des mutualités. Ces derniers temps, les critiques – souvent non justifiées - pleuvent à l’encontre des médecins. Toutes ces campagnes de dénigrement à l’égard des médecins ne peuvent plus durer. Aujourd’hui, l’ABSyM dit non au ‘docteur bashing’.

A l'ABSyM, votre avenir, c'est notre priorité.

17. La sécurité des médecins reste une priorité au quotidien!

Les années passent, mais les médecins n’oublient pas. Avec le décès de leur confrère, Patrik Roelandt, le 1er décembre 2015 restera gravé pour eux comme une journée noire. Très engagé envers ses patients et ses collègues, le Dr Roelandt était un médecin de famille qui se dévouait corps et âme à sa profession.

Il y a juste un an, une jeune généraliste qui avait refusé des médicaments à sa patiente, était prise en otage par celle-ci pendant une heure. Il s’agit d’une expérience traumatisante pour cette médecin, mais c’est aussi comme si le médecin ne pouvait plus refuser d’accéder à une demande d’un patient. Heureusement, le médecin garde son libre arbitre et son droit à refuser d’accéder à une demande quand celle-ci ne remplit pas les conditions déontologiques minimales de soins par exemple.

Ce meurtre et cette prise d’otage restent heureusement exceptionnels. Toutefois, ils ne constituent que la partie visible d’un iceberg où les faits de violence, physique et verbale, touchent de nombreux soignants, comme en témoignent les chiffres du point de contact « Médecins en difficulté » mis en place par l’Ordre des médecins. Depuis sa création en 2016, ce point de contact a déjà collecté plus de 400 plaintes de violence verbale, psychique et physique à l’encontre de médecins, dont 72 en 2022 comme chiffre record. Pour l’ABSyM, c’est un réel problème qu’il faut prendre à bras le corps.

L’ABSyM continuera à soutenir toutes les initiatives visant à accroître la sécurité des médecins et continue à demander au ministre Vandenbroucke de se constituer partie civile dans toute procédure pénale de violence à l’encontre d’un médecin. 

A l'ABSyM, votre avenir, c'est notre priorité !

18. Ne dites pas 'suppléments d'honoraires' mais 'honoraires libres'

Le terme ‘suppléments d'honoraires’ ayant une connotation négative, nous préférons, à l’ABSyM, parler d'‘honoraires libres’, un terme qui couvre d'ailleurs beaucoup mieux la charge. Par analogie aux différents piliers de pension, nous considérons ces ‘honoraires libres’ comme un troisième pilier de l'assurance maladie. Cela ne peut être un sujet tabou. Notre système de santé comporte déjà des éléments importants du marché libre et ils constituent un complément utile à la sécurité sociale financée par les pouvoirs publics.

Quels sont donc les premier et deuxième piliers dont nous vous parlons ? Le remboursement des soins de base par l'assurance maladie obligatoire est le premier pilier. Les polices d'assurance complémentaire des mutualités constituent le deuxième pilier.  Force est de constater que les économies sont nombreuses sur ces deux premiers piliers. La disette budgétaire entraîne de plus en plus de limitations dans le remboursement des soins médicaux par les autorités. Et il en va de même pour les mutualités. Elles commercialisent leurs polices avec de plus en plus de restrictions.

La position de l’ABSyM est claire et nette. Si nous voulons éviter que nos soins de santé ne ratent le train du progrès, nous devons avoir le courage de tendre vers un équilibre entre les soins de santé publics et privés. Cela fait déjà longtemps que le troisième pilier est une réalité que l’on ne peut plus nier.

A l'ABSyM, votre avenir, c'est notre priorité !

19. Préserver la profession libérale du médecin

Pensez-vous que le ministre Vandenbroucke respecte suffisamment la profession libérale de médecin ? Dans une enquête récente de l’ABSyM, les trois quarts (76 %) des médecins ont répondu par la négative à cette question. Ce pourcentage élevé n'est pas surprenant, car le ministre saisit toutes les occasions pour freiner la libre initiative des médecins. Pour ce faire, il peut compter sur le soutien des deux plus grandes mutualités.

L'offensive contre le modèle de rémunération essentiellement à l’acte et contre le médecin en tant qu'entrepreneur libre a commencé. C’est en quelque sorte un fil rouge dans toutes les mesures récentes, du New Deal pour les médecins généralistes à la discrimination des médecins conventionnés, en passant par l'interdiction des suppléments.

L’ABSyM continue à considérer le médecin comme un praticien passionné d'une profession libérale, avec un sens de l'entreprenariat éthique et de l'initiative. Le contraste avec l'idéologie rigide de Vandenbroucke ne pourrait être plus fort. Nous sommes convaincus que le maintien d'une médecine libérale est la meilleure garantie de soins accessibles et de qualité. Et ce, tant pour les médecins que pour les patients.

Pour l’ABSyM, construire la médecine de demain signifie défendre sans relâche les intérêts des médecins et des patients. Nous ne sommes pas là pour faire plaisir aux politiques ou aux mutualités. L’ABSyM mettra tout en œuvre pour préserver la profession libérale du médecin.

A l’ABSyM, votre avenir, c’est notre priorité !

20. L'ABSyM Next Generation

Le partage de l'expertise, le transfert des connaissances et du savoir-faire d'une génération à l'autre est la formule du succès pour le syndicalisme médical de demain. Les différentes Chambres de l’ABSyM peuvent déjà se réjouir de l'affiliation de nombreux jeunes médecins. Le rajeunissement de nos membres et de nos organes d’administration est un processus que nous voulons encore accélérer.

Le projet ‘ABSyM, Next Generation’ est l'un des projets prometteurs sur la table. Il découle de notre campagne électorale et vise à impliquer structurellement davantage de jeunes médecins dans le fonctionnement de l’ABSyM. L'objectif est de préparer la jeune génération de talents syndicaux émergents à assumer à terme des responsabilités au sein de notre syndicat.

Cette relève repose sur un système de coaching individuel dans lequel des syndicalistes confirmés deviennent marraine ou parrain d'un ou deux jeunes qu'ils accompagnent dans un parcours de deux ans pour leur donner le goût au syndicalisme médical. Le parcours que suivent les jeunes médecins peut comprendre des séances d'information sur les mandats et la nomenclature, la participation à quelques réunions officielles de l'INAMI ou encore du média-training.

Prenez votre avenir en mains et contactez-nous via info@absym-bvas.be, en mentionnant ‘The Next Generation’. N’attendez pas ! Faites-le aujourd’hui !

A l’ABSyM, votre avenir, c’est notre priorité !

À propos de l'ABSYM

Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.