Votre avenir, c'est notre priorité (3ème partie)

22 mai 2023

Le programme de l'ABSyM pour les élections médicales de juin commence à bien prendre forme.

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dokter tijd

Aujourd'hui, nous poursuivons notre campagne avec 5 nouveaux points d'action. 

L'ABSyM ne laisse pas tomber les spécialistes extra-muros et nous avons de bonnes raisons de les défendre. 

Ensuite, nous voulons un même mécanisme d'indexation, basé sur l'indice pivot, pour tous les médecins, qu'ils soient salariés ou indépendants. 

Nous vous présentons également notre vision sur la délégation de tâches à d'autres acteurs des soins.

Nous reviendrons aussi sur le New Deal pour les médecins généralistes. Pour nous, il a plus de chances d'être une réussite s'il comporte des incitants liés aux prestations. 

Et enfin, l'ABSyM continue à prendre soin des MG et des MS en formation. De leur avenir dépend la médecine de demain. 

11. Les spécialistes extra-hospitaliers ne peuvent être oubliés !

Les derniers temps, si de nombreuses réformes hospitalières ont été engagées, force est de constater que les spécialistes extra-hospitaliers bénéficient de bien peu d’attention de la part de nos politiques, au point que certains médecins craignent tout simplement d’être oubliés.

Par ailleurs, les fédérations hospitalières vont freiner autant que possible par rapport au transfert d’activités hospitalières vers le secteur extra-muros. Ceci signifie que toutes les activités qui auraient pu s’effectuer en extra-muros - et donc coûter moins cher - sont restées à l’intérieur des murs de l’hôpital.

A l’ABSyM, on déplore que ces économies n’aient pu être réalisées, ce qui rend notre médecine inutilement onéreuse. L’activité des spécialistes extramuros aurait pu être un tiers de l’activité totale des spécialistes. L’ABSyM regrette que la réalité soit toute différente.

Prenons l’exemple des ophtalmologues. Ils ont démontré qu’ils pouvaient opérer des cataractes en toute sécurité en dehors de l’hôpital, et ce, à un prix nettement moindre étant donné que l’environnement hospitalier est beaucoup plus coûteux. La question est alors de savoir pourquoi cette intervention ne peut être remboursée en dehors de l’hôpital que si le patient a une assurance privée complémentaire. Il s’agit là d’une méconnaissance totale du politique par rapport à l’evidence based medicine. Et il en va de même aussi pour les dermatologues, les chirurgiens maxillo-faciaux, les ORL, les gastro-entérologues, …

L’ABSyM se battra pour que les quelques 9.000 médecins spécialistes avec une activité médicale extramuros que compte notre pays aient droit aux mêmes règles du jeu équitables et bénéficient des mêmes opportunités que leurs confrères hospitaliers. 

A l’ABSyM, votre avenir, c’est notre priorité !

12. Pour une indexation correcte des honoraires

Aux yeux de notre syndicat, une indexation correcte des honoraires doit au minimum suivre l’inflation, et ce, de façon linéaire pour tous les honoraires.

Le tarif d’une consultation chez le médecin généraliste a augmenté de 10 % en un an :  de 27,25 euros début janvier 2022 à 30 euros le 1er janvier 2023 et ce, grâce à la lutte sans relâche de l’ABSyM.  De même, les consultations des spécialistes ayant les honoraires de consultation les plus bas ont également été revalorisées le 1er janvier 2023. Les 30 euros sont donc non seulement acquis pour les généralistes, mais aussi pour toute une série de spécialistes qui travaillaient à un tarif inférieur à 30 euros.

Pour notre syndicat, ces 30 euros ne sont toutefois qu’une étape. En effet, les malades chroniques sont de plus en plus nombreux dans les salles d’attente des médecins. Ces patients requièrent des consultations plus longues. Il n’est pas rare qu’un médecin ne voit plus que deux patients par heure. Il n’est pas concevable qu’après autant d’années d’études, il se contente d’une rémunération brute de 60 euros/heure.

A nos yeux, il est donc important qu'un mécanisme d'indexation, basé sur l’indice pivot, soit prévu à l'avenir pour tous les médecins, qu'ils soient salariés ou indépendants. Et l’ABSyM va plus loin encore: elle refuse que cette indexation soit de quelque manière que ce soit liée au statut de conventionnement.

Pour l’ABSyM, la revalorisation des honoraires intellectuels constitue un chantier inachevé auquel elle continuera d’œuvrer sans relâche.

A l’ABSyM, votre avenir, c’est notre priorité !

13. Déléguer des tâches : oui mais dans une mesure limitée

La population vieillit, la demande de soins devient de plus en plus complexe, la réalisation des soins prend de plus en plus de temps et ce, avec des patients qui deviennent de réels acteurs de leur prise en charge.  

A l’ABSyM, nous sommes convaincus que dans le cercle des acteurs de soins entourant le patient responsabilisé, le médecin généraliste doit être et rester le copilote de ce patient et utiliser son expertise médicale pour déterminer avec lui quels objectifs sont réalisables pour lui.

Bien entendu, pour ce faire, nous devrons déléguer des tâches à d'autres prestataires de soins, mais nous continuerons à défendre notre position de mandataire exclusif de la prescription de soins et de médicaments.

En effet, l’ABSyM considère le généraliste comme le ‘mandataire’ de la prescription. Qu’il s’agisse de médicaments, d’imagerie médicale, de biologie clinique, de kinésithérapie ou de soins infirmiers, la prescription ne peut être sous-traitée à des non-médecins. Les sage-femmes, par exemple, peuvent certes prescrire certains médicaments, mais cela doit rester dans une mesure très limitée. Pour nous, cela ne peut pas aller plus loin. 

Enfin, nous entendons également conserver notre domaine d'expertise entre nos mains et sous notre propre gestion, tout en respectant l'expertise des autres acteurs des soins de santé, y compris les pharmaciens. Et que ce soit clair : la vaccination fait partie de notre domaine d’expertise !

A l'ABSyM, votre avenir, c'est notre priorité !

14. Un New Deal accessible à tous les MG qui le souhaitent

Le New Deal, conçu comme une sorte de ‘troisième voie’ entre le modèle à l’acte et le modèle forfaitaire, est un modèle en trois parties dans lequel les généralistes sont payés pour 40 à 45 % par capitation, pour 40 à 45 % par prestation et pour 10 à 15 % via des primes de soutien à la pratique. Les MG pourront opter volontairement pour le nouveau système qui existera à côté des systèmes existants.

Toutefois, dans les premiers projets, les MG non conventionnés et les pratiques solos étaient exclus du New Deal. Pour l’ABSyM, toutes les formes de pratiques se valent. Nos négociateurs n’ont pas ménagé leurs efforts. Et ce, avec succès, car le New Deal est à présent accessible également aux pratiques solos, et ce, peu importe le statut de convention du médecin.

Et nous sommes encore parvenus à faire annuler de nombreuses autres conditions. Ainsi, le seuil minimum de 1000 patients fixes – un frein pour les jeunes médecins et les médecins en fin de carrière – a été supprimé à la demande de l’ABSyM. De même, l’obligation pour les médecins de salarier l’infirmier et l’assistant de pratique a également été retirée. Ils peuvent désormais aussi avoir un statut d’indépendant.  

L’ABSyM entend obtenir plus clarté quant au modèle finalement. Il n’est pas envisageable que les MG qui passent au New Deal soient confrontés à une perte de revenus. En outre, cette troisième voie doit aussi conserver suffisamment d’incitants liés aux prestations. Le New Deal ne peut pas conduire à ce que les médecins veuillent prendre en charge moins de patients car cela entraînerait un réel problème en matière d’accessibilité aux soins.

A l'ABSyM, votre avenir, c'est notre priorité !

15. Un meilleur statut pour les MGF et les MSF

L’ABSyM a été l'un des co-fondateurs du nouveau statut qui accorde aux médecins spécialistes en formation (MSF) de nombreux droits et une meilleure rémunération. Nos efforts ont abouti à une convention collective avec les fédérations hospitalières sur le salaire minimum et les conditions de travail.

Celle-ci leur a donné droit à une augmentation immédiate de leurs revenus ainsi qu’une augmentation supplémentaire cumulée à 125 % pour le travail de nuit et 150 % pour le travail du dimanche. Pour la première fois, le temps de travail effectif des MSF est recensé objectivement afin de mettre fin aux abus du passé. Au moins aussi importantes sont la garantie de salaire dès les premiers jours de maladie et l'exonération du travail hospitalier à partir de la 26e semaine pour la MSF enceinte.

Et les négociations ne sont certainement pas terminées. L’ABSyM veillera à ce que l’outil d’enregistrement du temps de travail promis depuis si longtemps devienne réalité. L’ABSyM s'engage également – tant pour les MSF que les médecins généralistes en formation (MGF) - à récupérer d'autres droits essentiels, comme l’inclusion des années travaillées en tant que médecin en formation dans le calcul de l'âge de la retraite, ou encore des indemnités de chômage pour les médecins nouvellement diplômés qui ne trouvent pas de travail après leur formation.

Cela dit, un processus d’évaluation reste nécessaire.  Dans celle-ci, nous veillerons à concilier au mieux les intérêts des MSF et des MGF et ceux des maîtres de stage.

A l’ABSyM, votre avenir, c’est notre priorité !

À propos de l'ABSYM

Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.