Votre avenir, c'est notre priorité (2e partie)

11 mai 2023
Image
dokter hartslag

Aujourd’hui, nous poursuivons notre campagne électorale en vous proposant 5 nouveaux points d’action. Toute la campagne de l’ABSyM est construite autour du slogan: 'Votre avenir, c’est notre priorité!’. 

L’ABSyM a des opinions tranchées sur presque tous les dossiers pertinents pour votre avenir en tant que médecin.

Dans cette campagne, notre syndicat se profile comme constructif et tourné vers l’avenir.

La semaine dernière, nous vous présentions les 5 premiers points de notre programme.

 

Découvrez les 5 points suivants sans plus tarder :

6. Pour la réforme de la nomenclature, ce sera tout ou rien

La réforme de la nomenclature est un projet qui s’étale sur plusieurs années et en trois phases. Nous sommes actuellement au milieu de la phase 2, qui consiste à déterminer, pour les différentes prestations, discipline par discipline, le temps qu’elles prennent ainsi que le risque médical et l'expertise nécessaire. Parallèlement, cette phase comporte également l'évaluation des coûts de fonctionnement nécessaires aux actes médicaux.

A terme, la réforme aboutira, dans la phase 3, à une réévaluation globale et à une redistribution des revenus entre les médecins. Mais pour l’ABSyM, cela ne signifie en aucun cas qu'elle peut se transformer en une opération d’économies. Nous veillerons à ce que tous les accords conclus soient respectés.

Maintenant que l’on parle de plus en plus de budgets transversaux, il existe un risque réel de voir les budgets destinés aux médecins se déplacer vers d'autres disciplines non médicales sans pour autant donner lieu à des soins plus efficaces. Ce sera hors de question pour l’ABSyM. Toute tentative dans ce sens se heurtera immédiatement à notre veto.

Pour l’ABSyM, ce sera tout ou rien. Cette réforme de la nomenclature ne peut se faire que si elle couvre l'ensemble de la nomenclature et si toutes les modifications sont apportées en même temps. Une redistribution ne peut se faire qu'entre toutes les prestations, et non entre une partie de celles-ci. Sans accord sur l'ensemble, il n'y aura tout simplement pas d'accord. C'est clair et net.

A l’ABSyM, votre avenir, c’est notre priorité !

7. Revenons-en à l’essence même du certificat médical

Avec le Covid, on l’a vu plus que jamais. Vague après vague, les médecins généralistes, fatigués, ont rédigé toutes sortes de certificats inutiles à la demande des autorités, des employeurs, des mutualités, des écoles et des clubs sportifs. 

La question n'est pas de savoir s'il faut limiter ces règles, mais comment s'y prendre. L’ABSyM prône l'uniformité. Plus de certificats distincts pour la police et l'armée ou pour l'enseignement. Plus de carnets jaunes, bleus ou autres. Une attestation qui convient pour tout le monde doit suffire.

Avec la multiplication des certificats, il semble que le certificat médical ait perdu beaucoup de sa valeur. Pour l’ABSyM, c'est une erreur. Nous devons revenir à l'essentiel. Attester une maladie reste l'une de nos tâches essentielles. Qui d'autre sinon dispose de l'expertise nécessaire pour juger de la gravité d'une plainte et de la période pendant laquelle le patient doit rester chez lui ?

Ou voulons-nous également céder cette partie de notre domaine de compétence ? En tout cas, pour nous, à l’ABSyM, la réponse est non. Nous ne sommes pas favorables à la suppression du certificat, même pour les trois premiers jours. D’aucuns ne demandent qu'à nous retirer cette tâche. Il suffit de penser aux vaccinations et à la revue de médication que les pharmaciens veulent s'approprier. Nous devons plutôt tendre vers une uniformisation. Mais battons-nous aussi pour notre terrain où nous voulons rester des experts.

A l’ABSyM, votre avenir, c’est notre priorité !

8. Des solutions pragmatiques contre la pénurie de MG

Dans les zones touchées par la pénurie de médecins généralistes, c’est à la fois les médecins généralistes de la région qui subissent la pression car ils ont l’impression de ne plus pouvoir répondre correctement aux demandes de tous les patients, et les patients qui sont pénalisés car trouver un médecin est parfois une réelle sinécure.

Pour s’attaquer à ce problème, l’ABSyM propose six pistes concrètes, à savoir six incitants à l’installation dans les communes à pénurie, et ce à différents niveaux.

Au niveau communal, l’ABSyM plaide tout d’abord pour que la commune finance une prime mensuelle pour les étudiants en médecine toute la durée de leurs études en contrepartie qu’ils s’installent dans la commune pendant cinq ans au moins. Ensuite, nous suggérons que la commune mette à disposition une infrastructure gratuite où le MG qui s’installe pourrait exercer à l’acte pendant cinq ans. Et enfin, une exonération des taxes communales pendant cinq ans pour les généralistes qui s’installent dans la commune pourrait aussi être un incitant.

Au niveau régional, l’ABSyM propose un financement par la Région de la totalité des frais de secrétariat pendant cinq ans quand un MG s’installe dans une commune en pénurie. Au niveau communautaire, notre syndicat plaide pour une attribution par les commissions communautaires de planification d’un certain sous-quota supplémentaire de numéros INAMI aux MG qui s’installent dans une telle commune pendant cinq ans.

Et enfin, au niveau fédéral, l’ABSyM plaide pour une extension de l’indemnité supplémentaire de déplacement des MG dans les régions rurales à plus de communes. Mais en tout cas, jamais, l’ABSyM ne soutiendra une loi d’installation qui obligerait les MG à ouvrir leur cabinet dans des zones en pénurie.

A l’ABSyM, votre avenir, c’est notre priorité !

9. Pour la mise sur pied d’un plan contre le burn-out

Si la prévalence du burn-out a sensiblement augmenté dans la population au cours des dernières années, les médecins n’y échappent pas non plus. La pénibilité de la profession, les horaires irréguliers, les gardes, les exigences de plus en plus élevées des patients, … sont autant de facteurs qui expliquent que la profession médicale est en soi un facteur de risque de burn-out.

Une récente enquête de l’ABSyM a montré que pas moins de 48% des médecins ont déjà constaté des symptômes de burn-out chez eux. A la question de savoir quels remèdes les aideraient le mieux, les pistes de solution suivantes ont obtenu un score élevé: ‘moins de charge administrative’, ‘une meilleure compensation financière’, ‘moins de régulation par les pouvoirs publics’ et ‘davantage de respect de la part des patients’.

Un autre élément frappant : 60% des répondants estiment que c’est la tâche d’un syndicat médical d’élaborer un plan contre le burn-out. L’ABSyM entend relever ce défi et déposera un plan sur la table pour lutter contre le burn-out. Un tel plan passerait inéluctablement par l’allègement du temps médical à faible valeur ajoutée pour le patient.

Pour être épanoui, le médecin doit pouvoir (re)trouver du sens dans chaque minute de son temps de travail. Rien de plus frustrant de devoir écourter des consultations pour pouvoir avoir le temps de remplir des papiers. Dans ce cadre, nous entendons nous battre pour lutter contre les rapports administratifs inutiles, les doubles encodages, les logiciels inadéquats, les formulaires pour les Bf, …

A l'ABSyM, votre avenir, c'est notre priorité !

10. Pas question d’un NHS belge

Qualifier le National Health Service (NHS) britannique de catastrophe est un euphémisme. En 2022, 23.000 patients sont décédés parce qu'ils n'ont pas été soignés à temps. En janvier 2023, 7,2 millions de Britanniques étaient sur la liste d'attente pour une procédure chirurgicale. La crise au sein du NHS a déclenché un exode massif d'infirmiers et de médecins. Au début de l'année, on a enregistré un nombre record de 9.000 postes vacants de médecins.

Il n'est donc pas surprenant que huit médecins sur dix déclarent dans une enquête de l’ABSyM qu'ils ne veulent en aucun cas passer à un système de médecine étatique comme le NHS. Vous vous demandez peut-être pourquoi cette question est pertinente. Tout simplement parce que les germes d'un système de médecine étatique sont également en train d'être semés dans notre pays.

Presque toutes les mesures récentes du gouvernement se résument à la même chose : favoriser les médecins salariés au détriment des médecins indépendants et les médecins rémunérés au forfait au détriment des médecins principalement rémunérés à l’acte. La campagne de dénigrement incessante contre la médecine à l’acte et le médecin entrepreneur libéral n'a qu'un seul but : créer un soutien public pour une médecine forfaitaire et étatique. Seule l’ABSyM s’y oppose.

Pour nous, l'enjeu des élections médicales de juin est clair : il s'agit de choisir entre la médecine étatique et la médecine libérale. Opter pour l’ABSyM est la meilleure garantie pour stopper l'évolution rampante vers un NHS belge.

A l’ABSyM, votre avenir, c’est notre priorité !

À propos de l'ABSYM

Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.