Vision de l'ABSyM pour une médecine de qualité
Nous repassons les différents points en revue.
1/ La liberté du choix du médecin par le patient
Oui, l’ABSyM est pour la liberté. La liberté que nous revendiquons est une liberté responsable, tant de notre part que de la part des patients. Nous la revendiquons et souhaitons la voir perdurer. Le dirigisme et le diktat nous inquiètent.
En tant que médecins libres et responsables, nous avons conscience des difficultés sociales, humaines et financières qui peuvent affecter nos patients et nous en tenons compte.
2/ La liberté diagnostique et thérapeutique
L’ABSyM est pour une liberté tant qu’elle reste dans le cadre de l’EBM évidement. Et une liberté pour des soins efficients.
3/ L'échelonnement des soins
L’ABSyM est contre un échelonnement absolu, mais favorise l’utilisation des niveaux de soins avec efficience et toujours une liberté du patient. L’échelonnement incitatif existe depuis plus de 15 ans, et nous y contribuons.
4/ Le paiement des médecins
L’ABSyM ne revendique pas exclusivement la rémunération à l’acte. Elle est favorable à une mixité : acte et forfait, comme les forfaits de basse variabilité, les forfaits en biologie, le DMG et la prime télématique que nous voulons aussi pour les spécialistes. Par contre, nous ne sommes pas favorables à plusieurs systèmes de rémunération pour un même travail par des médecins ayant la même compétence (ex : le forfait en MG, le new deal en MG et l’acte + forfait en MG). Pour nous, un principe fondamental est : « à travail égal, salaire égal ». Une plus grande équité de traitement entre les trois systèmes qui vont co-exister est nécessaire.
Ajoutons encore que pour nous, la rémunération à l’acte n’est pas synonyme de rendement et de mauvais soins, bien au contraire. Et certainement pas dans un contexte de surcharge de travail.
5/ L’indexation des honoraires
L’ABSyM a toujours défendu une indexation plus importante pour les actes intellectuels, en allant chercher du financement sur les actes techniques. Les 30€ au 1/1/23, c’est l’ABSyM qui les a obtenus. Et ces 30€ ne sont qu’une étape. Nous ne nous arrêterons pas là. L’abandon des visites double et triple en MR/MRS, c’est aussi l’ABSyM qui l’a défendu, et avec succès puisque désormais, à chaque contact, il s’agira d’une visite simple. (43,19€)
6/ Le DMG
L’ABSyM reste contre l’inscription obligatoire du patient, et défend un DMG qui n’alourdisse pas l’administration du MG. Le DMG a constitué une avancée importante pour la médecine générale, mais cela a pris du temps d’en définir les contours précis et de ne pas accepter n’importe quoi qui eut été préjudiciable à l’ensemble des médecins. Rappelons qu’en 1998, nous avons refusé un honoraire de 50 FB à l’époque (soit 1,25€), pour en définir et obtenir la valeur de 500 FB (soit 12,50€).
7/ L'agrément du MG
L’agrément n’est pas un répertoire de l’activité du MG, mais un contrôle de la pratique qui permet de garantir la qualité des soins, et l’ABSyM y est favorable, si les règles du jeu restent compatibles avec le travail pour y répondre, sans recertification.
Lors de l’introduction des honoraires pour la spirométrie, certains souhaitaient une recertification de cette compétence tous les deux ans. Nous l’avons refusée, car cela ouvrait la porte à la recertification pour tous les actes techniques et pour notre pratique.
8/ La pénurie de MG
Ecrire au sujet de notre syndicat que « Le principe sous-jacent à leur démarche : « ce qui est rare, est cher » montre ici ses limites délétères pour la pratique sur le terrain et se transforme en « ce qui est rare, s’épuise » est une accusation grave. Nous réclamons l’accès aux études pour ceux qui ont la vocation, accès tel que tous les besoins de santé puissent être abordés, soit le numerus fixus.
L’action de l’ABSyM concernant la pénurie de MG est de valoriser la médecine générale pour inciter de nouvelles vocations, et de passer au numerus fixus pour permettre d’augmenter l’accès au numéro INAMI pour les MG. Nous sommes intervenus pour obtenir près de 500 numéros INAMI pour la MG dès 2029.Et nous savons parfaitement que le temps plein d’un MG n’est plus 80, ni 60 heures par semaine, mais tourne autour des 40 heures, et ce, pour retrouver un meilleur équilibre vie professionnelle/vie privée. La ministre Morealle nous suit en spécifiant qu’il y aura 3.000 nouveaux MG en dix ans.
9/ Le soutien aux MG en réseau, en groupe, en association
L’ABSyM défend l’ensemble des médecins. Ainsi, nous retrouvons d’ailleurs au sein des OA de l’ABSyM toutes les spécialités et une parité entre généralistes et spécialistes, francophones et néerlandophones. Nous défendons toutes les pratiques : solo, duo, pratique de groupe monodisciplinaire et pluridisciplinaire, pratique hospitalière et extra-hospitalière.
L’ABSyM défend toutes les pratiques à condition que les aspects pratiques, financiers, les aides communales, provinciales, régionales et européennes soient équitablement réparties et attribuées, ce qui est très loin d’être le cas actuellement. En effet, force est de constater aujourd’hui que les pratiques à l’acte, de très loin majoritaires, sont défavorisées, ignorées et discréditées par nos politiques et administrations.
10/ La subsidiarité
L’ABSyM est contre la subsidiarité mais accepte la délégation.
L’ABSyM défend que tous les actes médicaux réalisés par des non-médecins se réalisent sous la responsabilité médicale, comme à l’hôpital. L’ABSyM est le seul syndicat médical à se positionner contre la vaccination Covid du pharmacien et contre la revue de médication du pharmacien. L’ABSyM défend les médecins généralistes et spécialistes. Nous sommes pour une collaboration avec les pharmaciens, mais nous estimons primordial que les actes médicaux restent aux mains des médecins. La collaboration de chaque activité doit être rémunérée de part et d’autre. Tout travail mérite salaire.
Ces rectifications et précisions ayant été apportées, nous appelons maintenant chaque médecin à voter et ce, en connaissance de cause.
Docteur Johan Blanckaert Docteur Luc Herry
Président de l’ABSyM Président de l’ABSyM Wallonie
À propos de l'ABSYM
Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.
Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.
En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.