Un petit pas pour les MAC’s, un grand pas pour la reconnaissance de la pénibilité de leur travail
Ce qui était impossible depuis vingt ans, a été réalisé ce mercredi lors d’une séance de la commission paritaire nationale médecins-hôpitaux : une percée dans les négociations pour un meilleur statut des médecins candidats spécialistes en formation (MAC’s). Grâce à l’apport de 10 millions d’euros des syndicats de médecins, complété par les 20 millions d’euros que le ministre Vandenbroucke avait prévu, un accord a été possible avec les hôpitaux. L’ABSyM est satisfaite du résultat obtenu, mais regrette que les assistants francophones aient quitté les négociations.
Bruxelles, le 20 mai 2021.
Ce qui était impossible depuis vingt ans, a été réalisé ce mercredi lors d’une séance de la commission paritaire nationale médecins-hôpitaux : une percée dans les négociations pour un meilleur statut des médecins candidats spécialistes en formation (MAC’s).
Ce qui s’est passé mercredi soir est un petit pas pour les jeunes médecins mais un grand pas pour la reconnaissance de la pénibilité de leur travail. L’ABSyM est heureuse d’avoir obtenu un accord avec les fédérations hospitalières et de pouvoir démarrer enfin un processus d’accord sectoriel garantissant une convention paritaire imposée à tous les hôpitaux.
Dans cette première phase, les syndicats médicaux et les associations étudiantes ont d’ores et déjà obtenu :
- une augmentation immédiate de 10% du revenu, grâce au budget de 30 millions €. Une telle augmentation en un an n’a jamais été obtenue dans le secteur des soins de santé.
- Une valorisation complémentaire cumulative de salaire à 125% pour le travail de nuit et de 150% le dimanche.
- Un contrôle du temps de travail réel par un organisme tiers indépendant afin de mettre un terme immédiat aux fraudes qui ont depuis trop longtemps pourri le secteur.
- Le droit à 10 ‘jours scientifiques’ payés pendant lesquels le candidat spécialiste peut s’absenter pour sa formation scientifique, participer à des congrès ou étudier. Les frais de formation sont remboursés.
- La garantie d’une couverture d’indemnité salariale dès le premier jour de maladie.
- La protection de la grossesse avec une exemption de garde hospitalière dès la 26eme semaine.
Par ailleurs, ce n’est qu’un début, puisque les fédérations hospitalières et le Ministre se sont engagés à poursuivre dans les prochains mois le travail afin de rencontrer les demandes des syndicats médicaux. Ainsi, le Ministre s’est engagé à avancer sur plusieurs autres objectifs qui sont :
- la reconnaissance à des années de formation dans le calcul de la pension,
- l’ouverture à un droit au chômage,
- l’augmentation de la rémunération des assistants pour les spécialités en pénurie,
- la poursuite de l’amélioration des conditions de travail.
Ceci constitue un premier pas vers un nouveau départ. L’association néerlandophone des médecins spécialistes en formation (le VASO), s’est montrée satisfaite de ce premier compromis, qu'il a approuvé aux côtés des syndicats médicaux.
L’ABSyM déplore que le représentant francophone des médecins spécialistes en formation francophone (CIMACS) ait décidé de quitter la table des négociations avant la fin celles-ci. L’ABSyM tient à réfuter les propos tenus par le CIMACS. En effet, seul le président de séance, Mr Jo De Cock, a le droit de demander à un invité de quitter la table, ce qu’il n’a pas fait. Le départ du représentant du CIMACS est seulement lié à la susceptibilité et l’absence de stratégie diplomatique de son représentant qui a choisi de placer son égo avant la défense des intérêts de ses consœurs et confrères en se déconnectant volontairement de la réunion. Nous ne pouvons que déplorer cette situation qui entraînera une grève limitée de la partie francophone du pays.
L’ABSyM espère que les médecins en formation que le CIMACS est censé représenter comprendront le grand pas obtenu dans cet accord qui, nous le rappelons, n’est que le départ d’un virage majeur dans la reconnaissance de la pénibilité de ce métier. L’ABSyM, et ses représentants, se tient à la disposition des médecins, en formation ou non, désireux de poursuivre le travail entamé en faveur d’une amélioration constante de la situation des médecins en formation.
Dr Philippe Devos,
Président ABSyM
À propos de l'ABSYM
Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.
Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.
En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.