Un nouvel accord portant résolument la griffe ABSyM

19 décembre 2019

 
L’instabilité politique actuelle ne permet de conclure le nouvel accord médicomutualiste que pour une durée d’un an. L’ABSyM s’estime déjà satisfaite du résultat final enregistré dans la nuit. « Nous avons négocié au finish. Les divergences d’opinion entre syndicats médicaux étaient telles que cela a duré jusqu’à trois heures du matin. Le résultat est un compromis pragmatique, aussi juste et équitable que possible », déclare notre Président, le Dr Philippe Devos.
 

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L’instabilité politique actuelle ne permet de conclure le nouvel accord médicomutualiste que pour une durée d’un an. L’ABSyM s’estime déjà satisfaite du résultat final enregistré dans la nuit. « Nous avons négocié au finish. Les divergences d’opinion entre syndicats médicaux étaient telles que cela a duré jusqu’à trois heures du matin. Le résultat est un compromis pragmatique, aussi juste et équitable que possible », déclare notre Président, le Dr Philippe Devos.

 

Bruxelles, le 19 décembre 2019

 

Les médecins se sont vus attribuer un budget de 8,59 milliards d’euros pour leurs honoraires. Pour la troisième année consécutive, l’ABSyM a pu obtenir une augmentation des honoraires de consultations, visites, avis et honoraires de surveillance. Ils seront revus à la hausse à concurrence de 1,95% à partir du 1er janvier 2020. Outre cet effort global, le nouvel accord porte une attention particulière aux pédiatres. Leurs consultations sont revalorisées à hauteur de 4,7% au-delà de l’indexation prévue.

 

Le nouvel accord permet également une revalorisation d’autres prestations. Un montant de 5 millions d’euros est libéré pour la médecine physique et de réadaptation. Davantage de moyens seront également consacrés aux soins palliatifs, à la surveillance en hôpital de jour ‘oncologie’, aux patientes prises en charge dans les centres MIC (maternal intensive care) et pour les consultations préopératoires en anesthésie.

 

Le Président de l’ABSyM, le Dr Philippe Devos, attire l’attention sur des réalisations encore plus importantes. « Nous avons férocement lutté en faveur des médecins généralistes en formation (MGF) ainsi que des médecins spécialistes en formation (MSF). Comme mesure transitoire en 2020, leur statut social sera porté à 1250 euros, représentant un investissement de 10,5 millions d’euros. En attendant que des modifications légales le permettent, l’ABSyM est le seul syndicat qui défende une augmentation salariale à 1250 euros pour tous les médecins en formation plutôt que de financer leur pension. Une prime consiste en effet en une revalorisation dont le salaire poche de ces derniers bénéficiera directement. L’ABSyM tentera d'atteindre cet objectif pour 2021 ».

 

En outre, l’ABSyM a soutenu la prolongation automatique du dossier médical global (DMG) sans contact avec le patient. Étant donné qu’aucun budget supplémentaire n’avait été prévu pour la financer, la médicomut a, à la demande de l’ABSyM, accepté d’y consacrer prioritairement une partie de la masse d’indexation pour l’ensemble des médecins.

 

Le budget pour les postes de garde en médecine générale augmente de 11 millions d’euros. Une importante réalisation de l’ABSyM consiste à laisser aux médecins généralistes la liberté d’organiser leur permanence via un poste de garde ou un service de garde lui-même orchestré par leur cercle. Les cercles de médecins généralistes devront bel et bien s’associer aux coopérations/partenariats existant(e)s pour pouvoir utiliser le numéro d’appel central 1733, qui doit encore être mis en place.

 

Un groupe de travail composé de membres des cercles et des syndicats médicaux invitera, région par région, les médecins généralistes concernés dans le but d’entamer une concertation. Il est également question de débloquer un financement pour un projet-test inhérent à l’ouverture en semaine des postes de garde en médecine générale. À la demande de l’ABSyM, l’accord fait explicitement mention du fait que le budget prévu de 3 millions d’euros sera exclusivement consacré aux honoraires des médecins et non au financement des structures ou encore du personnel.

 

Le Dr Philippe Devos attire également l’attention sur la problématique du burn-out et du soutien apporté aux confrères en difficulté puisqu’un budget supplémentaire sera alloué aux initiatives telles que « Médecins en difficulté » et « doctors4doctors ». Le Président de l’ABSyM se dit réellement satisfait que le nouvel accord pose les premiers jalons vers la télémédecine en Belgique. « Nous lançons officiellement la télémédecine en dermatologie. Pour les médecins généralistes, la possibilité de participer aux COM via téléconférence existe également ».

 

L’ABSyM tient à remercier Jo De Cock pour son grand talent de médiateur ainsi que l’administration pour ses analyses efficaces qui auront permis d’aboutir à un accord avant Noël.

 

Et le Dr Philippe Devos d’ajouter qu’« au-delà de ce nouvel accord, nous pouvons déjà dire que 2020 sera une année difficile pour la défense d’une médecine de qualité. Elle ne le sera pas seulement en raison des difficultés de constitution d’un gouvernement mais également au vu des déclarations de différents acteurs qui s’évertuent à instaurer un climat de « doctor’s bashing », se greffant à la fonctionnarisation croissante du métier médical. Les subsides accordés aux syndicats médicaux ont brusquement et unilatéralement été réduits. Plus que jamais, les médecins de l’ABSyM, en leur qualité de bénévoles au service de notre profession, ont à cœur de remplir fièrement leur tâche. Nous nous savons soutenus par la majorité des médecins de ce pays et aspirons à voir encore grandir ce soutien ».  

 

 

 

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peter.backx@absym-bvas.be

 

 

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