Réaction à la proposition de la ministre Onkelinx pour supprimer les quotas pour certaines spécialités et pour la médecine générale

27 septembre 2012

Depuis quelques temps, la pénurie de médecins est annoncée sur tous les tons par notre ministre des Affaires sociales et de la Santé.  Voilà qu’elle propose de supprimer les quotas pour certaines spécialités et pour la médecine générale.
 
Il est curieux de constater que le problème ne se pose pas en Flandre où, pourtant, il y a proportionnellement moins de médecins alors que la Flandre a respecté ses engagements vis-à-vis du Numerus Clausus en pratiquant un examen d’entrée.
 
Lorsqu’on a installé un Numerus Clausus en 1997, qui prit effet après un cursus complet de sept ans, en 2004, les universités francophones n’ont pas arrêté de mettre en place des moyens de sélection qui étaient en fait un véritable sabotage du système.  Pouvait-il y avoir en 2004 lorsque la première promotion contingentée est arrivée une pénurie immédiate succédant à une pléthore ?
 

Depuis quelques temps, la pénurie de médecins est annoncée sur tous les tons par notre ministre des Affaires sociales et de la Santé.  Voilà qu’elle propose de supprimer les quotas pour certaines spécialités et pour la médecine générale.

 

Il est curieux de constater que le problème ne se pose pas en Flandre où, pourtant, il y a proportionnellement moins de médecins alors que la Flandre a respecté ses engagements vis-à-vis du Numerus Clausus en pratiquant un examen d’entrée.

 

Lorsqu’on a installé un Numerus Clausus en 1997, qui prit effet après un cursus complet de sept ans, en 2004, les universités francophones n’ont pas arrêté de mettre en place des moyens de sélection qui étaient en fait un véritable sabotage du système.  Pouvait-il y avoir en 2004 lorsque la première promotion contingentée est arrivée une pénurie immédiate succédant à une pléthore ?

 

Il faut bien dire que jusque-là les universités refoulaient vers la médecine générale les jeunes diplômés qui n’avaient pas accès à une formation spécialisée.  C’est d’ailleurs pour cela que les universités ont longtemps combattu une formation sérieuse en médecine générale puisque cette formation consistait pour les jeunes diplômés à s’installer comme auparavant avec une supervision très lâche d’un maître de stage qui surveille de très loin l’activité de ces jeunes médecins.

 

Nous avons interrogé à leur sujet l’INAMI qui a pu préciser que le nombre moyen de patients vus par ces jeunes médecins était de 5/semaine et c’est cette activité qui leur servait de formation !

 

Si l’on peut considérer qu’une pénurie est à craindre ou est réellement présente à la campagne, dans les zones désertiques, ou dans les grandes villes, dans les zones de non droit, aucun chiffre critique n’a cependant été atteint.  Nous avons encore proportionnellement beaucoup plus de médecins généralistes que dans nos pays voisins (Pays-Bas, Royaume-Uni, pays nordiques).

 

 

Conscients néanmoins que les besoins augmentent et que la productivité par médecin diminue, la Commission de Planification chargée de proposer des chiffres  a doublé le nombre de diplômés pouvant avoir accès à une activité médicale dans le cadre de l’INAMI.  Mais, il a fallu 7 ans pour que cette mesure (d’ailleurs augmentés de 20% de médecins qui ne travailleront pas dans le cadre de la sécurité sociale) prenne effet. A partir de maintenant, les promotions sont en effet pratiquement au chiffre d’avant le Numerus Clausus.  Il ne faut pas oublier de plus qu’à partir de cette année d’ailleurs, il ne nous faudra plus que six ans pour former un médecin , ce qui veut dire qu’en 2018, deux promotions sortiront en même temps.

 

Dans ces conditions, il est absurde de parler de pénurie, le risque est de revenir à une pléthore de généralistes comme avant le Numerus Clausus. Les déclarations de la ministre ne sont que démagogiques, elles constituent en plus une véritable provocation du monde flamand.

 

 

 

Le Docteur Marc Moens                                                    Le Docteur Roland Lemye

Président de l’ABSyM                                                         Vice-Président de l’ABSyM

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Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

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