Que veulent les médecins assistants ? Les résultats d'un sondage du CIMACS
Le combat des médecins assistants se poursuit afin d’obtenir une meilleure reconnaissance de leur travail et une juste rémunération. Récemment, le Cimacs a sondé dans une enquête les attentes de ces médecins candidats spécialistes pour les mois qui viennent. Le Dr Jean-Michel Mot, nouveau porte-parole du Comité Interuniversitaire des Médecins Assistants Candidats Spécialistes (CIMACS) fait le point sur les résultats.
« Nous voulions connaître les attentes et les besoins des 1600 assistants qui nous ont rejoint en quelques jours sur Facebook. Une de nos collègues de l’ULB a donc mis cette enquête sur pied pour savoir pourquoi nous avions beaucoup de personnes qui nous avaient rejoint sur les réseaux mais que cela ne se traduisait pas nécessairement en nombre d’affiliés.»
Certains médecins assistants avouent ne pas bien savoir ce qu’est le Cimacs : « Nous entendons cette réflexion. Le Cimacs est jeune dans son fonctionnement nous avons déjà adapté les informations que nous transmettons afin d’être transparent sans surcharger les assistants d’informations. Nous avons actuellement une excellente cohésion entre ULB, UCL, ULiège et travaillons en équipe sur différents projets. Depuis cette enquête nous avons atteint une représentativité par affiliation de l’ordre de 15% en FWB » ajoute le Dr Mot.
Constat et revendications
Dans ce sondage on constate également que les médecins assistants sont fatigués et débordés. Ils sont surmenés. 1/3 d’entre eux se sentent trop fatigués pour faire quoi que ce soit d’autres que leur travail médical quotidien.
Les médecins assistants disent également vouloir participer à plus de Congrès ou de formations et “surtout ne plus devoir payer pour participer à ces formations.”
Ils insistent aussi sur l’importance d’avoir un salaire correspondant à leurs années de formations, aux responsabilités qu’ils doivent gérer et à leur volume d’heures prestées.
Ils demandent également à avoir une supervision effective de la part des médecins spécialistes... Le Dr Mot confirme ce problème : « on se rend compte qu’elle est généralement déficitaire sur le terrain, hormis quelques services qui devraient servir d’exemple. ».
« Dans d’autres enquêtes que nous avons menées, une revendication qui apparaît également primordiale, est la limitation des heures de travail pour nous permettre de garantir une qualité de prise en charge optimale. »
L’avenir : faire bouger les partis politique
Pendant ce temps, la situation des médecins assistants en formation stagne. « On a eu quatre réunions ministérielles en décembre et trois en janvier. Nous continuons à sensibiliser les différents acteurs à notre problématique. Parmi nos dernières rencontres, nous avons pu nous rendre compte que les partis Ecolo-Groen sont forts à l’écoute de nos problèmes, les autres un peu moins. » conclut-il.
D’autres réunions sont prévues dans les prochaines semaines.
À propos de l'ABSYM
Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.
Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.
En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.