MEMORANDUM DE L’ABSyM EN VUE DES ELECTIONS COMMUNALES ET PROVINCIALES DU 14 OCTOBRE 2018.

13 septembre 2018

En vue des élections communales et provinciales du 14 octobre 2018, l’ABSyM souhaite attirer l’attention sur quelques points importants.  En Wallonie, les structures communales reçoivent de nouvelles compétences pour renforcer leur politique sociale.  Il est important que les communes prennent en compte les besoins et les atouts de leurs médecins généralistes et spécialistes qui, en tant que praticiens d'une profession libérale, doivent garantir des soins accessibles et de qualité à tous. 

 

En vue des élections communales et provinciales du 14 octobre 2018, l’ABSyM souhaite attirer l’attention sur quelques points importants.  En Wallonie, les structures communales reçoivent de nouvelles compétences pour renforcer leur politique sociale.  Il est important que les communes prennent en compte les besoins et les atouts de leurs médecins généralistes et spécialistes qui, en tant que praticiens d'une profession libérale, doivent garantir des soins accessibles et de qualité à tous. 

 

Le médecin généraliste a un rôle central

Avec la mise en place des soins de première ligne, le Gouvernement wallon souhaite renforcer la santé et le bien être au sein des communes.  A cet égard, l’ABSyM souhaite que les communes et leurs structures locales reconnaissent le rôle central du généraliste pour les personnes âgées fragiles et les malades chroniques.  Pour l’ABSyM, les médecins généralistes sont à la tête du réseau multidisciplinaire qui s’occupe des patients chroniques dans lequel les médecins spécialistes, les pharmaciens, les infirmiers, les kinésithérapeutes et les paramédicaux apportent leur propre expertise.  Qui d’autre que le médecin généraliste peut être l’expert en maladies chroniques et ce, pour une multitude de troubles possibles ?  L’ABSyM souhaite être impliquée en tant que partenaire à part entière dans les initiatives locales pour soutenir les pratiques des médecins généralistes. 

 

Un même terrain de jeux pour toutes les formes de pratique 

L’ABSyM insiste pour que l’attribution de ces nouvelles compétences en matière de soins de santé permettent aux communes et aux structures locales de traiter toutes les pratiques sur un même pied d'égalité. Lors de la réorganisation des soins de première ligne et de l'élaboration d'une politique locale sociale et de bien-être, il est crucial pour l’ABSyM que les communes mettent les maisons médicales, les pratiques de groupe ainsi que les médecins pratiquant en solo sur un pied d’égalité.L’ABSyM plaide en faveur d’un même ‘level playing field ‘ en matière de droits, de financement ou de tout autre soutien de la part des structures locales.  En tant que praticiens indépendants, les médecins généralistes et les médecins spécialistes fournissent traditionnellement des soins de qualité, accessibles à tous. Ils sont donc, avant tout, les partenaires clés pour l’élaboration d’une politique de santé locale.    

 

Pour un environnement sécurisé des médecins

Les médecins et les prestataires de soins en général sont souvent confrontés à la violence verbale ou physique.  La violence psychique tel que le chantage ou la violence sexuelle sont de plus en plus présentes aussi, particulièrement chez nos consœurs.  Il faut arrêter cela.  Nous demandons aux communes de prendre leur responsabilité et de mener une politique de tolérance zéro pour toute forme d’agressivité à l’égard des prestataires de soins.  Pour l’ABSyM, les autorités locales doivent continuer à s’investir pour une meilleure concertation entre le parquet, les services de police et les prestataires de soins.  La collaboration sur base d’un secret professionnel partagé serait une grande avancée.  Nous mettons à disposition notre savoir-faire pour élaborer un modèle de protocole entre la police et les généralistes.  Pour offrir des soins de qualité, les médecins (et les autres prestataires de soins) doivent pouvoir exercer dans un environnement sécurisé. 

 

Campagne pour une politique de stationnement 

La politique de stationnement est par définition une compétence communale et peut donc être complètement différente d’une commune à une autre ou d’une ville à une autre.  Dans la plupart des villes, on constate que les prestataires de soins qui effectuent leurs visites ont beaucoup de mal à trouver une place de parking.  Un exemple à citer est la ville de Gand qui a créé une carte de parking réservée aux prestataires de soins; peu de communes et de villes ont repris cela dans leur politique.  Les médecins sont légalement et déontologiquement obligés de délivrer des soins.  De ce fait, il est inacceptable que, pendant l’exercice légal de leur fonction, ils courent le risque d’une amende de parking ou une poursuite.  L’ABSyM souhaite une concertation avec les mandataires des communes afin d’élaborer une politique de stationnement réservée aux prestataires des soins de première ligne. 

 

Suppression de la double imposition 

L’ABSyM demande aux autorités locales, aussi bien communales que provinciales, de mener une politique transparente concernant l’impôt sur la pratique ou l’espace bureau.  Le montant de cet impôt est calculé sur base de la grandeur de cet espace et peut varier en fonction de la localisation.  Les médecins qui exercent en société reçoivent deux factures d’impôts : l’une au nom de la société et l’autre en leur nom personnel.  Cette double taxation est inacceptable.  L’ABSyM demande aux autorités locales sa suppression immédiate.  Pour les médecins qui exercent leur activité en société, seule la société doit être taxée.  Il est inacceptable que le médecin paie cette taxe une seconde fois en raison de sa fonction de directeur ou d'administrateur. 

 

Dr Marc Moens               Dr Jacques de Toeuf

Président ABSyM            Vice-Président ABSyM

À propos de l'ABSYM

Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.