Les pharmaciens autorisés à fournir des vaccins corona aux médecins

5 avril 2022

La pression constante exercée par l'ABSyM a été payante : un arrêté royal du ministre Frank Vandenbroucke autorise les pharmaciens à fournir les vaccins Covid-19 aux médecins qui en font la demande par écrit. Une victoire importante pour l'ABSyM. Mais la bataille n'est pas encore terminée…

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Aflevering coronavaccin

L'ABSyM s'est battue pour cela pendant des mois, mais finalement nous y sommes parvenus. Le moniteur belge du 22 mars 2022 a publié un arrêté royal « relatif à la fourniture de vaccins aux médecins sur la base d'une demande écrite pour un groupe de patients et sous-traitance du fractionnement ».

Cet AR permet à un pharmacien de délivrer des vaccins contre la Covid-19 « à un médecin ou à un infirmier désigné par un médecin, dans le cadre d'une campagne de vaccination organisée par les entités fédérées ». Les vaccins peuvent être délivrés par un service d’envoi sur le lieu où ils sont administrés, précise l’AR. Il peut s’agir du cabinet du médecin ou du lieu où la vaccination collective sera effectuée.

Les médecins doivent commander les vaccins par écrit pour un groupe de patients. Ils sont dispensés de l'obligation de mentionner les nom, prénom et date de naissance du patient. L'AR prévoit également que les pharmaciens peuvent sous-traiter le fractionnement des vaccins Covid-19 à un pharmacien hospitalier. 

Pour l'ABSyM, ce nouvel AR est une première étape claire : les médecins sont désormais autorisés à vacciner dans leur cabinet, mais ils ne sont toujours pas autorisés à stocker les vaccins Covid. Néanmoins, il s'agit d'une victoire importante

Depuis le début, l'ABSyM s'est opposée à la loi qui autorise les pharmaciens à prescrire, administrer et stocker les vaccins Covid-19. Jusqu'à présent, il était interdit aux médecins généralistes de vacciner leurs patients contre la Covid-19 dans leur cabinet, sauf si une consultation est déjà prévue pour une autre raison.

L'ABSyM a continué à dénoncer cette discrimination dans des lettres ouvertes, des communiqués de presse et une manifestation en ligne #Sansvoix. La réponse massive à cette manifestation #Sansvoix, début janvier de cette année, a prouvé combien le mécontentement des médecins généralistes était profond.

Pour l'ABSyM, ce nouvel AR est une première étape claire : les médecins sont désormais autorisés à vacciner dans leur cabinet, mais ils ne sont toujours pas autorisés à stocker les vaccins Covid. Néanmoins, il s'agit d'une victoire importante.  Pour rappel, nous avions déjà pu empêcher les pharmaciens de pouvoir prescrire et administrer d'autres vaccins, comme le prévoyait la première version du projet de loi de Vandenbroucke. Mais ce n'est pas la fin de la bataille. L'ABSyM continue de s'opposer à la loi qui attribue au pharmacien le rôle de prescripteur et de vaccinateur. Le concept de "prescription par le pharmacien" est contraire à la déontologie et dangereux pour le patient.

De plus, l'implication des pharmaciens dans la campagne de vaccination contre la Covid-19 est superflue dans notre pays. La Belgique a atteint un taux de vaccination de 79% grâce aux seuls efforts des médecins et des infirmiers dans les centres de vaccination alors qu’en France, le taux de vaccination s’élève à 77,8% grâce aux efforts combinés des médecins , des infirmiers et des pharmaciens.

Dr. Luc Herry, président de l’ABSyM

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