Les partis de l’opposition abusent de la pandémie du COVID-19 pour introduire la médecine gratuite

14 mai 2020

La Commission Santé publique de la Chambre examinera demain les propositions de loi du sp.a, du PS et du Vlaams Belang qui veulent empêcher les suppléments d’honoraires pour les patients COVID-19.  Ces propositions de lois sont inutiles étant donné que les personnes infectées par le COVID-19 qui séjournent en chambre individuelle pour raisons médicales ne peuvent se voir appliquer de suppléments. Il est curieux de voir comment l’opposition s’empare de la crise du Coronavirus pour introduire la médecine gratuite.

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La Commission Santé publique de la Chambre examinera demain les propositions de loi du sp.a, du PS et du Vlaams Belang qui veulent empêcher les suppléments d’honoraires pour les patients COVID-19.  Ces propositions de lois sont inutiles étant donné que les personnes infectées par le COVID-19 qui séjournent en chambre individuelle pour raisons médicales ne peuvent se voir appliquer de suppléments. Il est curieux de voir comment l’opposition s’empare de la crise du Coronavirus pour introduire la médecine gratuite.

 

Bruxelles, le 14 mai 2020.

 

Le projet de loi du sp.a prévoit une interdiction totale des suppléments d’honoraires pour tous les patients infectés ou suspectés d’être infectés par le Coronavirus.  Un amendement du Vlaams Belang veut garantir que l’interdiction des suppléments soit étendue aux pandémies futures.

 

Le projet de loi du PS stipule que les frais de séjour à l’hôpital, en raison du coronavirus, qui ne sont pas couverts par l’assurance maladie obligatoire ni par le budget des moyens financiers ne peuvent être à la charge du patient.  Le PTB/PVDA a lui aussi sa proposition, il veut supprimer le ticket modérateur pour toutes les spécialités de la première ligne (généralistes, spécialistes, dentistes, etc…).

 

L’ABSyM est choquée de cette façon populiste qu’ont les partis de l’opposition de tirer profit de la crise du Coronavirus pour essayer d’introduire leur agenda en faveur d’une médecine gratuite.

 

  • La proposition de loi du sp.a par exemple, n’a aucun sens, puisque par définition et en raison de l’actuelle loi en vigueur, aucun supplément ne peut être facturé en cas d’admission de patients infectés par le Coronavirus aux soins intensifs ou dans une chambre individuelle en raison de leur risque d’infection.
  • La proposition du PS sous-entend qu’aucune contribution du patient ne peut être demandée. Un acte purement gratuit donc.  De plus, on peut lire aussi que Le PS demande que le transport en ambulance de tous les patients suspectés de Covid-19 soit gratuit.  Il s’agit là de discrimination pure et simple.  Pourquoi les patients Covid-19 qui développent une pneumonie ne devraient-ils pas payer leur frais d’ambulance et les patients qui développent une autre forme de pneumonie devraient les payer ?
  • Enfin, la proposition du PTB/PVDA se résume à la « médecine gratuite ». L’impact budgétaire de cette proposition n’est pas négligeable car l’assurance maladie devra financer elle-même le ticket modérateur qui ne sera dès lors plus à charge du patient.  Les consultations, visites et avis représentaient rien qu’à eux seuls, en 2018, un montant de 505 millions d’euros, pour un montant total de 844 millions d’euros de tickets modérateurs. A l’heure actuelle, tous les hôpitaux du pays sont en situation de faillite. Un sauvetage par l’Etat sera nécessaire d’ici la fin de l’année. Leur retirer une part supplémentaire de revenus les condamnera à mort en pleine crise COVID-19.

 

L’ABSyM proteste fermement contre ces projets de loi qui opposent les patients à  leurs médecins.  Le fait que ces partis d’opposition donnent l’impression que les médecins veulent s’enrichir sur le dos de leurs patients infectés par le Coronavirus va au-delà de la décence.

 

La médecine gratuite n’existe pas.  Il y a toujours quelqu’un qui paie la facture : le coût ne fera que se déplacer sur d’autres tranches de la population, déjà lourdement impactée. L’ABSyM y est opposée.

 

Dr Philippe DEVOS,

Président

 

À propos de l'ABSYM

Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.

Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.