Les médecins sont toujours présents mais où est le Gouvernement ?

23 octobre 2020

Les hôpitaux passeront en phase 2a à partir de ce lundi.  Cela signifie que les blocs opératoires n’assureront que les interventions urgentes et indispensables obligeant de nombreux médecins à arrêter leurs activités.  Et depuis la première vague liée au Coronavirus, ils attendent toujours une indemnité financière pour les efforts fournis.  L’ABSyM ne peut plus tolérer de retard supplémentaire et demande au Ministre Vandenbroucke de prendre d’urgence les mesures nécessaires. 

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Les hôpitaux passeront en phase 2a à partir de ce lundi.  Cela signifie que les blocs opératoires n’assureront que les interventions urgentes et indispensables obligeant de nombreux médecins à arrêter leurs activités.  Et depuis la première vague liée au Coronavirus, ils attendent toujours une indemnité financière pour les efforts fournis.  L’ABSyM ne peut plus tolérer de retard supplémentaire et demande au Ministre Vandenbroucke de prendre d’urgence les mesures nécessaires.  A côté de cela, nous demandons pour les médecins les mêmes compensations que celles accordées à d’autres secteurs d’activités qui ont été obligés d’arrêter leurs activités.

 

Bruxelles, le 23 octobre 2020.

 

La circulaire du SPF Santé publique annonçant que les hôpitaux devront passer à la phase 2a à partir de lundi prête à confusion et donne lui à des interprétations divergentes.  Néanmoins, le passage à la phase 2a, qui devra être opérationnelle à partir de ce 26 octobre, entraînera une baisse de revenus partielle ou totale pour de nombreux médecins indépendants.

 

A partir de ce lundi, les hôpitaux doivent annuler les activités dites ‘électives et planifiables’ qui exigent un séjour en soins intensifs.  Ensuite, ils doivent aussi annuler les hospitalisations classiques et les hospitalisations chirurgicales qui ne nécessitent pas de soins intensifs.  De nombreux spécialistes tels que les ORL, orthopédistes, chirurgiens, anesthésistes,… seront temporairement sans travail.

 

Il est affligeant de constater que les médecins spécialistes qui ont arrêté leurs consultations lors de la première vague liée au Coronavirus pour se reconvertir et s’impliquer dans la lutte contre le COVID-19 attendent toujours l'indemnité financière à laquelle ils ont droit.  Le projet d’AR qui fixe ce financement était pourtant prêt cet été, mais le Ministre Vandenbroucke tarde à l’approuver.  Cela ne stimule pas la motivation alors que dans les hôpitaux tous les prestataires sont à nouveau sur le pont.

 

A cela s’ajoute que depuis le 31 août dernier, les médecins ne peuvent plus faire appel au droit passerelle de crise auquel ils avaient droit pendant les premiers mois de la pandémie.  L’ABSyM demande que ce revenu de remplacement soit à nouveau accordé aux médecins indépendants.  Le Gouvernement envisage d’accorder au secteur de l’Horeca un double droit passerelle, accompagné de mesures d’aides régionales.  L’ABSyM insiste pour qu’au moins ces mêmes droits soient accordés aux spécialités les plus touchées.

 

Enfin, l’ABSyM continue à plaider en faveur d’une indemnisation des médecins, y compris les médecins en formation, qui ont été infectés par le Coronavirus dans le cadre de l’exercice de leur profession et qui ont, dès lors, dû interrompre leur activité.

 

Dr Philippe Devos,

Président

À propos de l'ABSYM

Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.

Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.