L’ABSyM se dit satisfaite à la fois du budget supplémentaire accordé aux médecins généralistes et de l’indemnité financière accordée aux médecins spécialistes

29 octobre 2020

Le Ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, alloue un budget supplémentaire aux médecins généralistes pour l’aide administrative.  L’ABSyM se montre favorable à ces mesures car elles répondent en partie à ses demandes.  C’est lors de sa visite à l’hôpital MontLégia de Liège que Vandenbroucke a annoncé que les médecins spécialistes ayant travaillé pendant la crise liée au Coronavirus sans pouvoir percevoir d’honoraires même pour les gardes recevront enfin la compensation financière à laquelle ils ont droit.

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L’ABSyM est satisfaite des mesures visant à alléger la charge de travail des médecins généralistes.  Dès le début de la semaine prochaine, les patients pourront s’adresser aux médecins d’école et aux médecins du travail pour obtenir un code d’activation avec lequel ils pourront prendre rendez-vous pour effectuer un test dans un centre de prélèvements sans avoir à consulter un médecin généraliste.  Le Ministre Vandenbroucke répond ainsi aux six propositions concrètes que l’ABSyM a mises sur la table le 30 septembre dernier.  Nous avions, à ce moment-là, insisté pour intégrer les centres d’orientation scolaire (PSE) et les services de la médecine du travail.

Par ailleurs, les médecins généralistes recevront 20 euros supplémentaires par DMG avec lesquels ils peuvent financer le soutien supplémentaire dont ils ont besoin.  Ils pourraient, avec cet argent, recruter du personnel administratif selon Vandenbroucke.  Certes, pour les médecins généralistes avec de nombreux patients, cette compensation est appréciée.  Mais l’ABSyM se demande quand les généralistes recevront cet argent alors que ce soutien est nécessaire dans l’immédiat.   Le Ministre a déclaré qu’il s’agissait d’un budget supplémentaire d’un montant de 162 millions prélevé sur le budget attribué au Covid-19.

Notre appel à mettre en place une large campagne d’information destinée au grand public qui en plus des règles générales de distanciation sociale, de se laver les mains, de porter le masque, de rester à domicile en cas de maladie,… appelle à respecter les règles concernant les tests, les attestations et les certificats de quarantaine n’a malheureusement pas encore été entendu.  L’ABSyM continue également à plaider en faveur d’un centre d’appels permanent pour les questions non médicales relatives au Coronavirus.  Une telle ligne d’information générale devrait permettre aux généralistes de perdre moins de temps à répondre aux questions qui, bien souvent, ne sont ni urgentes ni pertinentes.  Cela pose un gros problème.

Tout le monde a vu les images d’un Frank Vandenbroucke visiblement ému lors de sa visite au CHC MontLégia à Liège où le chef de service des soins intensifs est le soussigné.  L’ABSyM salue le fait que le Ministre lui-même soit venu se rendre compte sur place de la situation désastreuse dans laquelle se trouve l’hôpital.  Des situations identiques se produisent désormais dans d’autres hôpitaux.

Vandenbroucke a confirmé que  l’AR allouant les 2 milliards d’euros déjà versés aux hôpitaux était finalement signé.  Lors des négociations avec les gestionnaires hospitaliers, l’ABSyM veillera à une répartition correcte de ce montant.

Pour les médecins spécialistes qui ont continué à exercer pendant la période Covid-19 et qui recommencent maintenant alors qu’ils n’ont pas pu facturer d’honoraires, le Gouvernement leur attribue 400 millions supplémentaires.  L’ABSyM s’en réjouit.

Enfin, l’ABSyM rappelle également que la mesure fédérale relative au droit passerelle, accessible à nouveau aux médecins indépendants doit être assortie d’aides régionales identiques à celles créées pour d’autres professions indépendantes.

Dr Philippe Devos,

Président

 

À propos de l'ABSYM

Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.