L’ABSyM se demande si la procédure de suspension des radiologues s'est déroulée correctement
La suspension d'une équipe entière de médecins spécialistes est un événement sans précédent. L’ABSyM n'a pas accès au dossier et ne peut donc pas commenter les aspects médicaux de l'affaire ni le comportement problématique éventuel des radiologues.
Il convient toutefois de se demander si la direction de l’hôpital n’aurait pas dû privilégier la médiation avec les médecins concernés.
Si un médecin hospitalier n'est pas à la hauteur, le médecin-chef peut prendre des « mesures d'exécution ». Il s'agit de deux nouveaux pouvoirs accordés au médecin-chef par le biais d'une modification de la loi sur les hôpitaux fin 2023 :
1. Le médecin-chef peut adresser un avertissement écrit à un médecin dysfonctionnant s'il estime que l'aspect médical, la qualité des soins ou la sécurité des patients est compromis.
2. En outre, le médecin-chef dispose également d'un « droit d'instruction ». Cela signifie qu’il peut donner des instructions écrites au médecin concerné.
Un avertissement ou une instruction n'est pas une sanction. C’est une invitation au médecin à réfléchir à sa pratique et cela n'affecte pas sa relation avec le gestionnaire hospitalier.
À notre connaissance, ces mesures d'exécution prévues par la loi n'ont pas été utilisées dans le cas des radiologues de Cadix. Quelle qu'en soit la raison, cette décision semble très radicale et lourde de conséquences. L’ABSyM regrette que l'hôpital n'ait pas opté pour une médiation au sein du Conseil médical ou de la Commission paritaire nationale médecins-hôpitaux.
Il est inquiétant qu'une direction hospitalière communique aux médias les résultats d'une enquête interne. Cela nuit à la réputation des radiologues et, par extension, discrédite l'ensemble du corps médical. Cela suscite également de l'inquiétude chez les patients.
Nous ne pouvons qu'espérer qu'il n'y a pas d'autres motifs sous-jacents derrière cette mesure jamais vue.
Dr Johan Blanckaert
Président de l’ABSyM
À propos de l'ABSYM
Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.
Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.
En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.