L’ABSyM se demande si la procédure de suspension des radiologues s'est déroulée correctement

11 juin 2024

L'hôpital anversois ZNA Cadix a suspendu toute son équipe de radiologues suite aux résultats d'une enquête interne. L’ABSyM ne souhaite pas se prononcer sur les aspects médicaux de l'affaire. Nous nous demandons toutefois si la procédure qui a conduit à cette mesure controversée a été suivie correctement.

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radiologie arts patiënt

La suspension d'une équipe entière de médecins spécialistes est un événement sans précédent. L’ABSyM n'a pas accès au dossier et ne peut donc pas commenter les aspects médicaux de l'affaire ni le comportement problématique éventuel des radiologues.

Il convient toutefois de se demander si la direction de l’hôpital n’aurait pas dû privilégier la médiation avec les médecins concernés.

Si un médecin hospitalier n'est pas à la hauteur, le médecin-chef peut prendre des « mesures d'exécution ». Il s'agit de deux nouveaux pouvoirs accordés au médecin-chef par le biais d'une modification de la loi sur les hôpitaux fin 2023 :

1. Le médecin-chef peut adresser un avertissement écrit à un médecin dysfonctionnant s'il estime que l'aspect médical, la qualité des soins ou la sécurité des patients est compromis.

2. En outre, le médecin-chef dispose également d'un « droit d'instruction ». Cela signifie qu’il peut donner des instructions écrites au médecin concerné.

Un avertissement ou une instruction n'est pas une sanction. C’est une invitation au médecin à réfléchir à sa pratique et cela n'affecte pas sa relation avec le gestionnaire hospitalier.

À notre connaissance, ces mesures d'exécution prévues par la loi n'ont pas été utilisées dans le cas des radiologues de Cadix. Quelle qu'en soit la raison, cette décision semble très radicale et lourde de conséquences. L’ABSyM regrette que l'hôpital n'ait pas opté pour une médiation au sein du Conseil médical ou de la Commission paritaire nationale médecins-hôpitaux.

Il est inquiétant qu'une direction hospitalière communique aux médias les résultats d'une enquête interne. Cela nuit à la réputation des radiologues et, par extension, discrédite l'ensemble du corps médical. Cela suscite également de l'inquiétude chez les patients.

Nous ne pouvons qu'espérer qu'il n'y a pas d'autres motifs sous-jacents derrière cette mesure jamais vue. 

 

Dr Johan Blanckaert

Président de l’ABSyM

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Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

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