L’ABSyM réclame le remboursement de la téléconsultation
Lors de la séance du Conseil Général de l’INAMI de ce lundi, l’ABSyM a demandé qu’un budget soit libéré pour permettre d’indemniser les médecins lors du triage téléphonique et de l'anamnèse effectuées chez les patients suspectés de présenter les symptômes d'une infection au coronavirus. Cela semble indispensable aujourd’hui puisque la téléconsultation remplace tant la consultation normale que la visite à domicile et qu’ils y consacrent beaucoup de temps.
Bruxelles, le 11 mars 2020
Durant cette période de mesures exceptionnelles pour endiguer la pandémie liée au coronavirus, le médecin peut délivrer une attestation de soins suite à une anamnèse réalisée par téléphone plutôt qu'une consultation physique. Pour l’ABSyM, il va de soi que les médecins doivent être indemnisés pour cela. À la demande de l’ABSyM, le Conseil Technique Médical, qui est l’organe compétent pour la nomenclature des prestations médicales en nature, soumettra une proposition concrète à la Ministre De Block.
Si la prise en charge de la pandémie entraîne une augmentation du nombre de consultations ordinaires, davantage de moyens seront nécessaires. Il serait inacceptable, en fin d’année, de tenir les médecins responsables de cette augmentation budgétaire imprévue liée à l’épidémie du coronavirus. Des moyens supplémentaires devront également être dégagés pour faire face à l'augmentation des admissions aux services des urgences, pour les hospitalisations classiques et pour les tests de détection du Coronavirus.
L’ABSyM note à cet égard que le gouvernement fédéral n'a pas encore annoncé de budget supplémentaire pour la prise en charge médicale du COVID-19 et ce, contrairement à d'autres pays déjà touchés.
Entre-temps, la Première Ministre, Sophie Wilmès, a remercié les médecins et le personnel médical pour les efforts déjà déployés pour la prise en charge du COVID-19. L’ABSyM apprécie ce geste mais aurait préféré recevoir des informations précises sur l'achat d'équipements de protection (masques buccaux FFP2, combinaisons de protection, lunettes de sécurité). Le délai de livraison du matériel et les quantités fournies restent un gros point d’interrogation.
Sans matériel de protection, le risque de propagation augmentera de façon exponentielle.
Dr Philippe Devos, Président de l’ABSyM
À propos de l'ABSYM
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Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.
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