L’ABSyM réclame des tests de dépistage COVID-19 dans toutes les maisons de repos et de soins

8 avril 2020

L’ABSyM est indignée par la manque de matériel de dépistage et de protection pour le COVID-19 au sein des maisons de repos et de soins (MRS). Elle déplore que des personnes âgées et du personnel soignant des MRS soient livrés à eux-mêmes durant cette crise du Coronavirus. L’ABSyM lance un appel pour qu’aujourd’hui encore des tests de dépistage de masse soient distribués aux résidents et au personnel soignant de toutes les MRS. Ils y ont droit, eux aussi.

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L’ABSyM est indignée par la manque de matériel de dépistage et de protection pour le COVID-19 au sein des maisons de repos et de soins (MRS). Elle déplore que des personnes âgées et du personnel soignant des MRS soient livrés à eux-mêmes durant cette crise du Coronavirus. L’ABSyM lance un appel pour qu’aujourd’hui encore des tests de dépistage de masse soient distribués aux résidents et au personnel soignant de toutes les MRS. Ils y ont droit, eux aussi.

Bruxelles, le 7 avril 2020.

L’ABSyM émet des réserves concernant les rapports rassurants du Centre National de Crise sur une diminution ou une stabilisation du nombre d’admissions aux services des soins intensifs ainsi que du nombre d’hospitalisations. Ces chiffres peuvent être trompeurs en raison de la sous-estimation de la situation que nos confrères généralistes nous décrivent dans les maisons de repos. En réalité et encore très récemment, les MRS ne disposaient pas de matériel de dépistage pour tester les résidents ou le personnel soignant présentant des symptômes de contamination et de les isoler si nécessaire.


La récente décision du Risk Management Group de réaliser 20 000 tests COVID-19 dans des centres de soins en Belgique est certes positive mais elle n’est pas suffisante. En raison du manque de capacité de tests de dépistage, seul un nombre limité de MRS peuvent être entièrement testées. L’ABSyM préconise un dépistage complet dans toutes les maisons de repos ainsi que chez tous les professionnels de santé potentiellement vecteurs de transmission chez les populations à risque. L’argument selon lequel la capacité de dépistage serait insuffisante n’est plus correct.


Notre pays compte, à l’heure actuelle, des dizaines de laboratoires de biologie clinique reconnus où les biologistes cliniciens ont finalisé les tests et peuvent désormais les produire en masse. Ces laboratoires de biologie clinique doivent être engagés à cet effet et disposer de réactifs et de matériel d’échantillonnage suffisants (écouvillons nasaux).


Entre-temps, ce qu’il se passe au sein des maisons de repos et de soins est dramatique. Les résidents et le personnel sont livrés à eux-mêmes.



Dr Philippe Devos,
Président

 

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