L’ABSyM n’est pas en faveur du testing en pharmacie

6 novembre 2020

L’ABSyM émet certaines réserves quant au rôle que les pharmaciens s’approprient dans la stratégie de testing Covid. Selon l’union professionnelle des médecins biologistes cliniques, l’exécution des tests rapides en pharmacie s’apparente à de la pratique illégale de la médecine. L’ABSyM partage cette inquiétude. Les pharmaciens sont les bienvenus dans les centres de triage où les tests sont effectués, dans un encadrement sécurisé et efficace garantissant également un encodage correct du résultat des tests.
 

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L’ABSyM émet certaines réserves quant au rôle que les pharmaciens s’approprient dans la stratégie de testing Covid. Selon l’union professionnelle des médecins biologistes cliniques, l’exécution des tests rapides en pharmacie s’apparente à de la pratique illégale de la médecine. L’ABSyM partage cette inquiétude. Les pharmaciens sont les bienvenus dans les centres de triage où les tests sont effectués, dans un encadrement sécurisé et efficace garantissant également un encodage correct du résultat des tests.

 

Bruxelles, le 6 novembre 2020

 

L’ABSyM accueille toute main tendue à même de soulager la masse de travail des médecins généralistes surchargés mais cela n’a que peu de sens si cette aide se révèle inefficace, voire même potentiellement contre-productive. Dans le contexte de la pandémie de Covid actuelle, les pharmaciens seront en effet légalement autorisés à prélever des échantillons nasopharyngés à l’issue d’une formation spécifique dispensée par un médecin. Toutefois, la réalisation de tests antigéniques rapides en pharmacie s’inscrit clairement en dehors du cadre de cette loi annoncée  et va même à son encontre.

 

Dans une pharmacie, les conditions pour disposer d’un test sûr et d’une livraison rapide des résultats de test ne sont pas remplies. Tout d’abord, la réalisation du test requiert l’utilisation d’un équipement de protection individuelle, ce qui est difficilement gérable dans une pharmacie. Les pharmaciens ne disposent pas non plus de connexion avec l’infrastructure informatique spécifique pour fournir les résultats des tests antigéniques rapides aux médecins prescripteurs ainsi qu’à Sciensano. 

 

Ce ne sont pas là les seuls problèmes rencontrés. Tous les tests rapides ne sont pas de qualité égale. Il n’est pas garanti que les pharmaciens utiliseront les meilleurs tests rapides. Les tests rapides ont pour but d’identifier les super-contaminateurs mais les nombreux patients moins infectés par le virus Sars-CoV-2 sont susceptibles d’afficher un résultat faussement négatif. Souvent, le résultat n’est ni négatif ni positif mais bien douteux, si bien qu’une anamnèse médicale par un médecin est pour le moins nécessaire également.

 

L’ABSyM comprend  l'Union professionnelle belge des médecins spécialistes en biopathologie médicale (UPBMSBM) qui qualifie les plans des pharmaciens de médecine illégale. L’ABSyM partage les préoccupations des médecins biologistes cliniques mais également celles des médecins généralistes qui souhaitent faire usage de ce test. 

 

L’ABSyM est en effet sensible à l’inquiétude qui grandit parmi les médecins généralistes face à cette démarche des pharmaciens. L’objectif des pharmaciens ne peut être, sous prétexte d’aider les médecins généralistes surchargés, d’utiliser l’épidémie de Covid pour tenter une nouvelle fois de s’approprier une part de médecine générale.

 

Dr Philippe Devos

Président ABSyM

 

Cliquez ICI pour consulter le communiqué de presse de l'Union professionnelle des biologistes cliniques

 

 

 

 

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