L’ABSyM met ses exigences pour le nouvel accord à venir sur la table : téléconsultation, prime informatique pour les spécialistes et indexation linéaire
Pour l’ABSyM, le remboursement de la téléconsultation, une prime informatique pour les médecins spécialistes et le maintien de l’indexation linéaire de 1,95% sont des éléments primordiaux dans les négociations vers un nouvel accord médicomutualiste. L’une des priorités réside également dans une revalorisation des honoraires de disponibilité pour les médecins généralistes. L’ABSyM plaide aussi en faveur d’une augmentation de tarif pour la première consultation, qui se révèle souvent plus complexe et requiert davantage de temps qu’une consultation de suivi.
La téléconsultation à un tarif de 25 euros pour tous les médecins est une proposition neutre u point de vue budgétaire étant donné que la téléconsultation remplacera un certain nombre de consultations standard. L’exemple de la France, où 60 000 téléconsultations ont été remboursées en un an, nous apprend que celles-ci n’occasionnent pas de dépense supplémentaire. L’ABSyM propose donc les conditions suivantes : un médecin ne peut facturer de téléconsultation sans consultation « physique » préalable avec le patient. En outre, seuls entrent en ligne de compte les médecins disposant d’un numéro INAMI et exerçant leur pratique sur le territoire belge.
L’ABSyM estime qu’il est temps que les médecins spécialistes bénéficient également d’une prime télématique. Les médecins généralistes, les dentistes ou encore les infirmiers à domicile bénéficient déjà d’une intervention dans leurs frais informatiques. L’ABSyM pense à une prime de 1750 euros qui représenterait une compensation de leurs frais de base. Tenant compte du fait que 30 750 médecins spécialistes sont concernés, un budget de 53,81 millions d’euros serait nécessaire.
Si le système actuel d’un médecin de garde pour 25 000 habitants bascule vers un système de poste de garde en médecine générale par 400 000 habitants, une revalorisation des honoraires de disponibilité pour les médecins généralistes est indispensable. Cette évolution mènerait indubitablement à une baisse significative du nombre d’honoraires de disponibilité demandés par les médecins généralistes. L’ABSyM souhaite que les économies de 20 millions d’euros qui seraient alors réalisées soient utilisées pour revaloriser les honoraires de disponibilité.
L’exigence consistant à maintenir l’indexation linéaire à 1,95%, la norme de croissance et les montants structurels réservés clôture la liste des priorités de l’ABSyM.
Parallèlement, l’ABSyM soutient un certain nombre d’autres mesures. Ainsi, il devrait être possible d’utiliser une part de l’index destinée à la radiologie afin de revaloriser certains dossiers, tels que celui du CT scan coronaire. Le secteur de l’imagerie médicale devrait alors se voir indexé de 1,35%. Les 0,6% restants devraient bifurquer vers le CT scan coronaire.
L’ABSyM s’intéresse également à la question des médecins spécialistes en médecine physique et revalidation. Ce secteur est sous-financé depuis des années, enregistrant par conséquent de dramatiques déficits. Ces trois prochaines années, 5 à 6 millions d’euros par an seront nécessaires pour éviter que la situation devienne intenable.
Enfin, l’ABSyM soutient également l’ensemble des dossiers soumis à évaluation auprès de l’INAMI, tels que la consultation en anesthésie et certains actes en biologie clinique notamment.
Dr Philippe DEVOS
Président de l’ABSyM
À propos de l'ABSYM
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