L’ABSyM est bien représentative
Dans Médi-Sphère est parue récemment cette analyse curieuse de Brieuc Van Damme : « La profession médicale s’est énormément féminisée au cours des dernières décennies. Et pourtant, citez-moi un seul syndicaliste qui est encore en activité, qui siège dans les plus hauts organes de l’INAMI (médico-mut, …) et qui n’est pas un homme blanc. » Selon Van Damme, le directeur général de l’INAMI récemment nommé qui quittera ses fonctions début 2022, cette situation n’est pas saine.
L'ABSyM ne conteste pas le fait que les médecins féminins et les jeunes médecins se montrent moins empressés à assumer un mandat de négociateur principal. Cela est principalement dû au fait que, en raison d'un financement public insuffisant, l'ABSyM ne dispose pas de médecins exemptés qui peuvent se concentrer pleinement sur leur travail syndical. Nos mandataires sont pleinement engagés dans la vie active. Leur engagement pour la défense professionnelle pèse souvent lourdement sur leur vie privée et professionnelle.
Le statut de bénévole n'est pas propice à un afflux massif de médecins jeunes et féminins dans nos organes de direction. La prolifération des réunions et une culture de réunion loin d'être inclusive dans les organes consultatifs n'y sont pas étrangères. De ce fait, les femmes sont d'ailleurs également sous-représentées au sommet de l'INAMI et du SPF Santé publique.
D'ailleurs, l'ABSyM peut se targuer de compter de plus en plus de médecins jeunes et féminins parmi ses membres. Cela nous rend représentatifs, bien sûr, de tous les médecins. Certains d'entre eux font du reste déjà leur entrée dans nos conseils d'administration et nous représentent au plus haut niveau. Personne ne tire avantage de déclarations gratuites comme celles faites par Van Damme. Ce qui aiderait, en revanche, c'est un meilleur financement public des syndicats de médecins. Réduire l'augmentation exponentielle des réunions contribuerait également à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, tant pour les femmes que pour les hommes.
Dr. Luc Herry, Président ABSyM
À propos de l'ABSYM
Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.
Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.
En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.