De sombres nuages planent sur les négociations d’un nouvel accord
L’ABSyM voit encore deux autres nuages sombres : les pannes régulières des systèmes liés à e-Health qui alimentent la méfiance des médecins vis-à-vis de l’informatisation des soins de santé. Et la réforme de l’accréditation qui ne peut en aucun cas entraîner une économie.
Lors de la réunion de la commission nationale médico-mutualiste du 13 novembre, l’ABSyM avait déjà exigé que l’indexation des honoraires médicaux pour 2018 devait être linéaire. Sur la masse d’index de 149,62 millions d’euros, les médecins doivent contribuer pour 35,86 millions d’euros. Le montant de 113,76 millions qui reste doit servir à l’indexation de 1,277 % des honoraires. Une proposition alternative de Jo De Cock, Président de la médico-mut, d’indexer de 1,5 % certaines prestations et de ne pas indexer du tout une série d’autres prestations, n’est pour l’ABSyM tout simplement pas acceptable.
L’ABSyM continue à insister pour que l’entrée en vigueur de la prescription électronique obligatoire coïncide avec l’utilisation obligatoire du dossier médical électronique dès 2020. Le problème est beaucoup plus large que la prescription électronique seule. L’informatisation des soins de santé ne fonctionne pas encore comme elle devrait : eHealth, MyCareNet tombent régulièrement en panne. Ce n’est pas seulement très ennuyeux mais cela alimente également la méfiance vis-à-vis de la numérisation du système. Tant que les autorités ne peuvent garantir un Service Level Agreement (SLA) de 99,9% pour chaque élément du système, la méfiance restera. Un SLA de 99 % par exemple signifie 3 à 4 jours de panne de serveurs. Ceci est inacceptable.
Enfin, la réforme de l’accréditation est un troisième nuage sombre pour la négociation d’un nouvel accord. Ici aussi l’ABSyM défend une position claire.
En effet, la médico-mut va effectuer des recherches pour expliquer les différences d’honoraires entre des consultations pour les médecins accrédités et des prestations médico-techniques. L’ABSyM s’oppose à chaque proposition dans laquelle l’exécution de la réforme de l’accréditation aboutirait à une économie. L’ABSyM ne tolèrera pas une attaque sur une qualité déjà bien démontrée.
Dr Marc MOENS, président
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