COVID-19: six propositions concrètes pour diminuer la charge de travail des médecins généralistes

30 septembre 2020

L’ABSyM est inquiète des appels à l'aide de médecins généralistes submergés par les demandes de test PCR et de certificats chez des patients asymptomatiques. En effet, certains généralistes dénoncent le fait que l’occupation de leur temps de travail par les patients asymptomatiques freine dangereusement l’accès aux soins de première ligne pour les patients souffrant d’autres maladies. 

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L’ABSyM est inquiète des appels à l'aide de médecins généralistes submergés par les demandes de test PCR et de certificats chez des patients asymptomatiques. En effet, certains généralistes dénoncent le fait que l’occupation de leur temps de travail par les patients asymptomatiques freine dangereusement l’accès aux soins de première ligne pour les patients souffrant d’autres maladies. 

 

Bruxelles, le 30 septembre 2020

 

C’est dans ce contexte et pour leur montrer son soutien que l’ABSyM a décidé de soumettre six propositions concrètes à la réflexion de nos autorités. Certaines d’entre elles ont déjà fait l’objet d’une demande mais l’administration n’y a pas donné suite.

 

Propositions :

  1. Nous sommes convaincus de la nécessité d’une campagne d’information claire rappelant que :
  • la demande de certificats de guérison par les enseignants ou les employeurs est illégale et dénuée de sens : les dates figurant sur les certificats de maladie ou pour quarantaine sont suffisantes.
  • légalement, un enfant de moins de cinq ans ne doit pas avoir de certificat médical lorsqu’il est absent de l’école. 
  1. Puisque le préposé du Call Center pose au patient les mêmes questions qu’un médecin prescripteur, il devrait lui aussi générer un eForm, un certificat de quarantaine et, le cas échéant, un numéro BIS.
  2. De la même manière, lorsqu’un voyageur remplit son ‘Passenger locator form’, de retour de zone rouge ou orange, ceci devrait générer un eForm, un certificat de quarantaine et, le cas échéant, un numéro BIS.
  3. Les centres de médecine scolaire pourraient se charger de la rédaction des eForms lors de l’apparition d’un cluster à l’école ainsi que de celle des certificats de quarantaine et, le cas échéant, d’un numéro BIS. Ils pourraient aussi rédiger les eForms destinés aux étudiants qui commencent un stage auprès de patients fragiles.Cependant, actuellement, de nombreux centres sont incapables de rédiger les eForms et de récupérer les résultats. Un grand nombre de médecins scolaires n’ont pas de DMI car ils ont arrêté toute pratique clinique. Un nombre croissant de centres PSE n’ont plus de médecin.

Il faudrait donc permettre aux infirmiers scolaires de générer des eForms à l’aide de l’interface Hector et leur donner accès au RSW pour gérer les résultats des tests. 

 

  1. Les services de médecine du travail pourraient se charger de la rédaction des eForms lors de l’apparition d’un cluster en entreprise, de même qu’ils se chargeraient de rédiger des certificats de quarantaine et, le cas échéant, de générer un numéro BIS.
  2. La création d’un Call Center permettant de répondre aux questions des citoyens sur ces sujets est souhaitable.

 

Nous sommes convaincus qu’en mettant en œuvre ces procédures, la charge de travail des MG s’en trouvera considérablement allégée.

 

Dr Philippe Devos, Président ABSyM

Dr David Simon, administrateur ABSyM

Dr Dirk Scheveneels, Vice-Président ABSyM

 

 

 

 

À propos de l'ABSYM

Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.

Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.