COMMUNIQUE DE PRESSE: Le report supplémentaire des consultations, examens et interventions non urgents devient problématique

1 avril 2020

La prolongation par le Conseil National de Sécurité des mesures liées au Coronavirus jusqu’au 19 avril et probablement jusqu’au 3 mai, reporte encore toutes les consultations, examens et interventions non urgents.  Dans une lettre adressée à la Ministre de la Santé publique Maggie De Block et à Sciensano, l’ABSyM demande de réviser la notion d’urgence et de non urgence afin d’éviter au maximum les dommages collatéraux.

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La prolongation par le Conseil National de Sécurité des mesures liées au Coronavirus jusqu’au 19 avril et probablement jusqu’au 3 mai, reporte encore toutes les consultations, examens et interventions non urgents.  Dans une lettre adressée à la Ministre de la Santé publique Maggie De Block et à Sciensano, l’ABSyM demande de réviser la notion d’urgence et de non urgence afin d’éviter au maximum les dommages collatéraux.

 

Bruxelles, le 1er avril 2020

 

La procédure de Sciensano, en vigueur depuis le 14 mars 2020, exige que toutes les consultations, examens et interventions non urgents dans les hôpitaux généraux, universitaires et de revalidation soient reportés pour laisser la priorité aux patients COVID-19.  Cette procédure s’applique également aux soins ambulatoires et donc en dehors de l’hôpital.

 

Entre-temps, le Conseil National de Sécurité a décidé de prolonger toutes ces mesures jusqu’au 19 avril prochain, et ensuite probablement jusqu’au 3 mai.  Dans une lettre adressée à la Ministre De Block et à Sciensano (cfr en annexe), l’ABSyM fait remarquer que la prolongation de ces mesures soulève de plus en plus de questions.  Les consultations, examens et interventions initialement jugés non-urgents ont été reportés comme demandé.  Mais une prolongation supplémentaire peut devenir problématique.

 

« Les patients atteints de maladies chroniques se sentent actuellement abandonnés par leur médecin généraliste et spécialiste.  Les médecins, quant à eux, sont face à un dilemme déontologique et moral lorsqu’ils doivent refuser ces consultations à leurs patients » stipule la lettre.

 

L’ABSyM demande au plus vite une définition de la notion d’urgence, versus non-urgence dans les avis émis par Sciensano.  Il doit y avoir un assouplissement de ces mesures afin de pouvoir continuer à assurer les soins à la population.  Si tel n’est pas le cas, morbidité et mortalité secondaires dues aux mesures très strictes pour le COVID-19 semblent inévitables.

 

Par ailleurs, nous tenons à rappeler et à insister que du matériel de protection adéquat pour les médecins et l’ensemble des prestataires de soins qui soignent les patients COVID 19  est plus qu’indispensable.  Ce matériel de protection est plus que nécessaire également pour les médecins et les prestataires de soins extra-hospitaliers afin que les patients puissent les consulter en toute confiance et sécurité.

 

Dr Philipe DEVOS, Président

Dr Marc MOENS, Président honoraire et Président Vlaams Artsensyndicaat

 

 

À propos de l'ABSYM

Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

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