Communiqué de presse ABSyM: Généraliste et pédiatre, appel à la concertation et au respect

10 juillet 2017

L’Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM) proteste vivement contre les déclarations du Prof. Yvan Vandenplas, président de l’Académie de pédiatrie et médecin chef de la pédiatrie à l’UZ Bruxelles telles qu’elles sont reprises dans l’article : ‘Breng ziek kind niet naar huisarts’ dans le Standaard et Het Nieuwsblad de ce samedi 8 juin.

L’Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM) proteste vivement contre les déclarations du Prof. Yvan Vandenplas, président de l’Académie de pédiatrie et médecin chef de la pédiatrie à l’UZ Bruxelles telles qu’elles sont reprises dans l’article : ‘Breng ziek kind niet naar huisarts’ dans le Standaard et Het Nieuwsblad de ce samedi 8 juin.

 

En généralisant la casuistique, il met en danger les soins de santé pour les enfants et menace de démolir l’organisation des soins de santé.  En diffusant un message aussi absurde, l’Académie aggrave une situation déjà tordue. Les parents qui ont des difficultés à trouver un pédiatre, ne se rendent ni chez le généraliste qui dispose du dossier médical global (DMG) de l’enfant ni chez le généraliste de garde, alors que ceux-ci sont parfaitement formés pour prendre en charge des enfants malades et les référer en cas de besoin. Ils choisissent plutôt de se rendre directement au service d’urgence d’un hôpital. L’attente y est longue et les pédiatres de garde sont débordés, souvent par des affections qui auraient pu être traitées parfaitement par des médecins généralistes.


Chaque médecin peut faire une erreur d’estimation.  La médecine reste un art, plus particulièrement encore chez les enfants. Le lien familial a souvent un rôle plus que déterminant. Dans cette situation précise, le généraliste est avantagé puisqu’il a une meilleure visibilité que le pédiatre qui intervient plus occasionnellement.


L’Assemblée générale du Vlaams Artsensyndicaat (VAS), l’aile flamande de l’ABSyM, et le comité directeur de l’ABSyM ont décidé respectivement les 29 juin et 5 juillet que le dossier médical global (DMG) est un instrument qui doit rester avant tout aux mains des généralistes. Etablir un DMG pour les enfants en bas âge, à la maternelle, les adolescents, les adultes, les 50 +, les 80 +, les centenaires etc. n’est pas une bonne idée. Nous pourrions aussi le scinder en fonction du sexe ? Il existe déjà, malheureusement, des cliniques pour la méno- et pénopause.


L’ABSyM comprend les difficultés auxquelles les pédiatres doivent faire face et ce, dans ce contexte particulier de la refonte du paysage hospitalier qui est imminente.  Les services de pédiatrie, les maternités et les services d’urgence sont dans la ligne de tir, alors qu’ils sont indéniablement indissolubles. Cette révolution imminente ne doit pas être une raison pour attaquer injustement et de manière non confraternelle les généralistes. L’ABSyM a déjà commencé les préparatifs pour une concertation mutuelle. Après les vacances d’été, nous allons nous mettre à table pour une meilleure collaboration entre les généralistes et les pédiatres, avec respect et reconnaissance des compétences de chacun.


Dr Marc Moens,

Président de l’ABSyM

À propos de l'ABSYM

Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.

Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.