Communiqué de l'ABSyM : Le rapport du KCE relatif au financement des hôpitaux fait totalement fi des propositions des médecins

26 septembre 2014

Comme le mentionnait la feuille de route de la ministre sortante des Affaires sociales et de la Santé publique, Laurette Onkelinx, le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) a publié aujourd’hui un projet de réforme du financement des hôpitaux. Dans ce document volumineux de quelque 452 pages ne figure aucun des arguments avancés par l’Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM).

Comme le mentionnait la feuille de route de la ministre sortante des Affaires sociales et de la Santé publique, Laurette Onkelinx, le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) a publié aujourd’hui un projet de réforme du financement des hôpitaux. Dans ce document volumineux de quelque 452 pages ne figure aucun des arguments avancés par l’Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM).

 

En sa qualité de plus grand syndicat belge de médecins généralistes et spécialistes, l’ABSyM se devait de transmettre aux experts du KCE ses propositions et arguments pour réformer le financement des hôpitaux. Il ressort toutefois de la dernière mouture du rapport qu’aucun des éléments constructifs abordés par l’ABSyM n’a été repris dans celui-ci. En d’autres termes, les médecins n’ont aucunement pu participer à la rédaction définitive de cet avis non contraignant que le KCE soumet au gouvernement.

 

L’ABSyM ne peut approuver l’expropriation des honoraires. En effet, bien que l’on ne puisse plus parler de rétrocession des honoraires et que ces derniers soient dès lors “purs”, il n’est pas encore clairement défini qui se chargera de payer les médecins assistants et le personnel de ces médecins hospitaliers. De tels honoraires “purs” requerront impérativement une nomenclature totalement nouvelle des prestations médicales, mission qui devrait durer un bon nombre d’années. Le calcul du “prix par pathologie” revient à réduire la médecine à une médecine passable, où la qualité des soins doit inévitablement être dans la moyenne, alors que les soins belges sont actuellement (re)connus à l’échelle internationale pour être de haute qualité. Des exemples édifiants de pays étrangers démontrent d’ailleurs qu’un financement par pathologie n’affecte pas seulement la qualité des soins mais également l’accessibilité à ceux-ci, en favorisant l’émergence de listes d’attente. Les soins individuels prodigués à chaque patient en Belgique feront place au travail à la chaîne. L’avis défendu par le rapport du KCE consistant à réduire le nombre de lits d’hôpital implique expressément la fermeture d’un certain nombre d’hôpitaux, entraînant de ce fait de nombreux licenciements et ce, au sein de toutes les catégories professionnelles. À son tour, le personnel infirmier se verra congédié ou contraint de se former afin de pouvoir passer aux soins de malades chroniques et/ou gériatriques. La fermeture des hôpitaux est un second effet pervers qui compromettra encore davantage l’accessibilité aux soins.

 

L’ABSyM se tient prête à élargir le dialogue et à se concerter de manière constructive avec l’ensemble des instances et ce, dans le but de parvenir à un nouveau modèle de financement des hôpitaux. L’ABSyM ne nourrit pas l’illusion de voir tous ses arguments retenus mais ne peut se résoudre à ce qu’ils soient purement et simplement ignorés.

 

Enfin, l’ABSyM rappelle que la feuille de route annoncée par la ministre Onkelinx le 31 mars 2013 en vue de revoir le financement hospitalier n’était initialement rien d’autre qu’une partie de mesure d’économie.

 

Dr Marc Moens                                                                                 Dr Roland Lemye

Vice-président de l’ABSyM                                                             Président de l’ABSyM


Pour plus d’informations sur ce communiqué de presse, veuillez contacter:

David Desmet, responsable de la communication de l’ABSyM, attaché du Président

david.desmet@absym-bvas.be, 0491/233.000

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