Communiqué de l'ABSyM : Le droit de substitution en radiologie, dans la pratique

25 mars 2014

Dans une semaine exactement, le 1er avril prochain, le règlement relatif à la substitution, en radiologie, entrera en vigueur. En collaboration avec la Société Belge de Radiologie (SBR), l’Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM) a énuméré quelques conséquences pratiques de cette mesure.

Dans une semaine exactement, le 1er avril prochain, le règlement relatif à la substitution, en radiologie, entrera en vigueur. En collaboration avec la Société Belge de Radiologie (SBR), l’Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM) a énuméré quelques conséquences pratiques de cette mesure. Le droit de substitution est un investissement en termes de qualité et devrait être avantageux pour chacun.

 

Qu’est-ce que cela change au juste, dans la pratique ?

 

Pour les prescripteurs:

Dans la plupart des cas, cela ne change rien. Comme avant, le médecin prescripteur continuera à remplir la demande d’examen, en présentant des données cliniques et un diagnostic présumé ainsi que le type d’examen requis. En cas de doute, il est toujours envisageable de s’en remettre à l’expertise du radiologue. Face aux progrès fulgurants des appareils de haute technologie, les directives ont également changé. Et, en tant que prescripteur, il n’est pas évident de connaître tous ces amendements. Le choix de l’examen le plus approprié peut naturellement se faire en concertation étroite avec le radiologue de sorte que le prescripteur puisse se sentir davantage concerné. L’objectif premier est que, le moins souvent possible, le prescripteur se retrouve par la suite confronté à un protocole indécis car le radiologue s’est vu contraint d’effectuer un examen sous-optimal.

 

Il est recommandé qu’en cas de doute, le prescripteur prenne de lui-même préalablement contact avec le radiologue afin de requérir l’examen le plus approprié possible dans un contexte clinique défini. De cette manière, l’examen du patient pourra directement être planifié comme il se doit, au moyen de l’appareil idoine.

 

Pour les radiologues:

Ils peuvent se targuer de bénéficier de l’expertise la plus affûtée en matière de modalités d’imagerie, aussi diverses soient-elles (RX, échographie, CT et RMN). Pour les examens les plus demandés, il ne devrait pas y avoir de gros problèmes d’organisation (substitution entre RX - échographie - CT). Dans le cas d’une substitution en examen RMN seulement, il conviendra de fixer de manière organisationnelle un nouveau rendez-vous endéans une période acceptable. Pour les hôpitaux qui ne disposent pas encore d’appareils de RMN, cela pose problème. C’est une des raisons pour lesquelles les 12 appareils d’imagerie par résonance magnétique qui ont été promis devraient être installés en priorité dans les établissements hospitaliers qui n’en possèdent pas encore. Cette situation ne se limite naturellement pas qu’aux pathologies aiguës.

 

Finalement, il s’agit en fait de légaliser une pratique qui est déjà souvent privilégiée par les radiologues au quotidien (good clinical practice). En outre, la loi a vu le jour car il apparaît, dans la pratique journalière, que les directives pour une bonne pratique clinique ne sont pas suffisamment connues. Les autorités publiques répercutent automatiquement le surcoût que cela implique et par conséquent, les éventuels dépassements budgétaires, sur les radiologues. Forts de leur expertise, ces derniers souhaitent veiller à utiliser le budget de manière optimale, dans l’intérêt du patient et de la santé publique, en étroite collaboration avec les médecins prescripteurs.

 

Pour les patients:

Le désavantage auquel le patient pourrait éventuellement se voir confronté est qu’un rendez-vous doive être déplacé, par exemple dans le cas où, au lieu d’un scanner CT, un examen RMN doit être réalisé alors que le patient avait initialement été programmé pour un CT. Cette modification du planning induit quand même un avantage non négligeable : une plus grande garantie que l’examen le plus indiqué soit pratiqué, selon les directives de bonne utilisation de l’imagerie médicale, et de surcroît, que le patient ne soit pas exposé à une irradiation potentiellement inutile.

 

Dr Roland Lemye

Président de l’ABSyM

 

Pour plus d’informations sur ce communiqué de presse, veuillez contacter:

David Desmet, responsable de la communication de l’ABSyM, attaché du Président

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