Communiqué de l'ABSyM : L'ABSyM avait prédit la ronde des licenciements
La direction de l’hôpital « Sint-Andries » à Tielt a annoncé, la semaine dernière, qu’elle procèderait au licenciement de pas moins de 25 collaborateurs dont deux membres de la direction. En vue du passage aux votes, lors de la discussion de la loi relative aux honoraires libres dans les chambres à deux lits et chambres communes, l’Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM) avait déjà mis en garde contre la ronde des licenciements dans les hôpitaux belges.
L’année dernière, lors des préambules, à plusieurs reprises l’ABSyM attira l’attention des effets pervers qu’entrainerait l’approbation de la loi relative à l’interdiction d’appliquer des honoraires libres dans les chambres à deux personnes et chambres communes. Dans les hôpitaux, les rémunérations de bon nombre de membres du personnel sont payées par les contributions des spécialistes dans l’intérêt de l’hôpital. Ces contributions peuvent s’élever de 60% à 75% du montant des honoraires libres ce qui, déjà à l’époque, fit l’affaire de la direction de l’hôpital puisque de plus en plus d’hôpitaux affichèrent des chiffres dans le rouge. A cause de cette interdiction de l’application des honoraires libres, dans les chambres à deux lits et les chambres communes, cet important afflux financier pris fin auprès de +/- 13 hôpitaux belges.
Sous la pression du gouvernement, à l’hôpital «Sint-Andries», l’honoraire libre dans les chambres à deux lits et les chambres communes ne fut plus de mise mais cette ronde de licenciements est symptomatique devant la situation précaire dans bon nombre d’hôpitaux belges. Tous les hôpitaux belges n’entreprendront pas une ronde de licenciements collectifs. De temps à autre, parcimonieusement, on met du personnel à la rue en évitant le regard des médias ou alors, mine de rien, silencieusement on néglige le recrutement.
L’année passée, lors de la discussion relative à l’interdiction des honoraires libres et lorsque l’ABSyM mit en garde contre cette tendance, les politiques crièrent au «chantage». L’ABSyM a simplement voulu prévenir la réalité qui se profilait à l’horizon, dans un cadre de délabrement financier de nombreux hôpitaux et non seulement les hôpitaux où l’honoraire libre, dans les chambres à deux lits et chambres communes, est toujours d’application.
Espérons que les politiciens réfléchiront à deux fois avant d’accomplir le projet de certains à propos du plafonnement des honoraires libres dans les chambres privées. A moins que le monde politique veuille fermer tous les petits et moyens hôpitaux après les élections de mai, l’année prochaine.
Le Dr Marc Moens Le Dr Roland Lemye
Vice-président de l’ABSyM Président de l’ABSyM
Pour plus d’information sur ce communiqué de presse:
David Desmet, responsable de la communication de l’ABSyM, attaché du Président
david.desmet@absym-bvas.be, 0491/233.000
À propos de l'ABSYM
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