Communiqué de l'ABSyM: La Commission nationale médico-mutualiste (CNMM) du 15 décembre 2014
Bruxelles, le 16 décembre 2014.
La Commission nationale médico-mutualiste (CNMM) s’est réunie dans la soirée du lundi 15 décembre 2014, en vue de conclure un accord.
En période de crise, il est demandé un effort particulièrement grand aux médecins.
Bien sûr, ils subissent un saut d’index, comme tout le monde, mais un effort supplémentaire d’économies leur est demandé. En outre, il n’y a aucune place pour financer de nouvelles techniques rendues possibles par le progrès et dont les patients seront par conséquent privés. Parallèlement, les patients ne se verront pas assurés de la garantie de qualité qui était pourtant prévue pour la mammographie.
L’ABSyM a toujours prôné la conclusion d’un accord, en dépit d’un contexte financier difficile, mais à condition que les choses ne soient pas rendues plus compliquées par des contraintes supplémentaires les concernant. Le tiers payant obligatoire en est une car il impose un surcroît de tâches administratives et a un coût. De plus, il induit une déresponsabilisation du patient dans ses recours aux soins et booste la consommation. Le gouvernement a d’ailleurs chiffré que l’économie d’un report de 6 mois de cette obligation engendrerait 38,5 millions d’euros. Néanmoins, la décision de l’imposer vient du gouvernement (précédent) et ne faisait donc pas partie des choses à négocier. Elle les rendait seulement plus complexes.
C’est dans ce contexte difficile que les mutuelles ont voulu imposer des mesures remettant en cause la liberté d’engagement qui est un principe fondateur du système d’accords. Cette exigence, sur laquelle les mutuelles n’ont pas voulu revenir, n’a pas permis de signer un accord hier soir. L’ABSyM le déplore, d’autant plus qu’elle ne souhaite pas se joindre à l’agitation sociale qui a pour but de renverser le gouvernement.
Monsieur De Cock, le Président de la CNMM, a courageusement convoqué une nouvelle réunion dès lundi prochain afin d’essayer de renouer les fils.
L’ABSyM s’y rendra mais annonce d’ores et déjà que cette exigence des mutuelles est pour elle inacceptable.
Dr Marc Moens Dr Roland Lemye
Vice-président de l’ABSyM Président de l’ABSyM
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