Communiqué de l'ABSyM: La colère compréhensible des étudiants en médecine
Pour la troisième fois en vingt ans, les étudiants se sentent menacés de ne pouvoir exercer leur métier et manifestent dans les rues. La plupart d’entre eux pointent l’ABSyM, suivant en cela l’avis de leurs facultés qui sont pourtant celles qui ont sciemment créé la situation, avec l’intention de supprimer toute forme de numerus clausus.
Les coupables ne sont pas ceux qui ont voulu une planification nécessaire, qui a d’ailleurs fait l’objet d’un consensus et qui existe sous une forme ou sous une autre dans la plupart des pays occidentaux, mais bien ceux qui ont organisé un véritable sabotage : les universités francophones (contrairement à leurs homologues flamands qui respectent loyalement les accords). Une fois de plus, nous sommes confrontés à un véritable problème communautaire.
L’ABSyM n’est cependant pas insensible à la détresse justifiée des étudiants et se propose donc de contribuer à la recherche d’une solution, à condition que cela soit pour la toute dernière fois.
L’ABSyM propose plusieurs pistes à suivre :
1. Donner l’accès à la profession pour les médecins en cours de formation ou récemment diplômés, de manière claire et sans utiliser encore une fois la méthode de lissage qui ne fait qu’hypothéquer l’avenir et perpétuer le problème et ce, sous certaines conditions :
- Que la Communauté française établisse un concours d’entrée contraignant ;
- Qu’un verrou soit maintenu en aval pour se prémunir contre de nouvelles tentatives francophones de détruire le système ;
- Que les médecins en excès acceptent de combler les poches de pénurie (régions rurales – zone défavorisées), les disciplines en manque d’effectifs et de nouveaux besoins, comme les gardes en médecine générale.
2. Maintenir impérativement la Commission de planification. Les cadastres devraient être publiés. Les flux entrants et sortants, quant à eux, être davantage analysés et, en particulier, les flux migratoires. Des représentants des étudiants devraient y être intégrés avec voix délibérative, tout comme des représentants des jeunes assistants qui doivent siéger sur le banc des organisations professionnelles. Ils devraient pouvoir y apporter des informations sur ce qu’ils vivent, donner un input, disposer des informations émanant de la commission et en faire leur propre analyse.
3. Encourager les universités à s’efforcer d’offrir une formation de qualité plutôt que de rechercher la quantité en multipliant le nombre d’étudiants. Elles doivent s’opposer à tout ce qui peut nuire à la qualité et s’efforcer de produire des médecins forts de compétences qui leur permettent de pratiquer partout dans le monde. Ce sera d’ailleurs la meilleure façon de sortir de la médiocrité de leur classement et de se créer une nouvelle image de marque plus brillante.
L’ABSyM souhaite qu’il y ait un consensus de toute la profession pour non seulement maintenir la qualité actuelle de la profession mais promouvoir une recherche dynamique et continue de soins du plus haut niveau.
Dr Roland Lemye
Président de l’ABSyM
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À propos de l'ABSYM
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Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.
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