Communiqué de l'ABSyM : Centraliser les cancers rares dans les hôpitaux de référence ? Oui mais...

11 février 2014

Bien que l’Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM) ne soit pas opposée à la concentration des types de cancers rares dans certains centres de référence ciblés il s’agit, en marge, d’attirer l’attention sur les conclusions d’un rapport récent du Centre fédéral d’Expertise des soins de santé (KCE).
 

Bien que l’Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM) ne soit pas opposée à la concentration des types de cancers rares dans certains centres de référence ciblés il s’agit, en marge, d’attirer l’attention sur les conclusions d’un rapport récent du Centre fédéral d’Expertise des soins de santé (KCE).

 

Il est vrai que l’approche du traitement de certains cancers rares sollicite une concentration sur un ou deux hôpitaux. A ce point de vue aucun doute n’est permis mais à condition que ces centres soient donc objectivement « excellents ». Dans cette perspective, la mention « universitaire » ne relève pas nécessairement de « l’excellence ».

 

Lorsqu’un hôpital belge, qui traite le cancer de type rare, veut obtenir le monopole de « centre de référence », il va de soi qu’une évaluation par des experts étrangers doit être établie. Dans un petit pays tel que la Belgique les quelques experts ne peuvent s’évaluer entre eux autour d’un cancer de type rare. La concurrence est à l’affût.

 

Un centre de référence destiné au cancer rare peut très bien disposer d’une super équipe multidisciplinaire, cela ne peut fonctionner que si celle-ci est également dirigée par un super spécialiste. En l’occurrence ce dernier doit également être évalué par un super spécialiste étranger, ceci afin d’éviter que les experts Belges n’entrent en concurrence.

 

De plus, l’ABSyM constate que les différents critères, qui justifient un cancer de type rare, ne sont pas encore établis. Par exemple, quand peut-on établir qu’un lymphome (une forme de cancer du sang) peut être considéré comme rare ? Qui va établir ces critères ? Ces types de critères doivent également être définis par un expert étranger.

 

Concentrer les cancers rares entraînerait également des risques. Cela ne requiert pas de l’imagination, il existe un risque réel qu’en se concentrant sur certains cancers rares, la formation étendue des médecins ne soit compromise et que par conséquent ceux-ci ne puissent plus bénéficier de l’expérience nécessaire pour établir le diagnostic des cancers de types rares. Et, bien entendu, sans diagnostic il n’y a pas de renvoi possible.

 

Le Dr Marc Moens                                                              Le Dr Roland Lemye

Vice-Président de l’ABSyM                                                Président de l’ABSyM

 

Pour plus d’information sur ce communiqué de presse:

David Desmet, responsable de la communication de l’ABSyM, attaché du Président

david.desmet@absym-bvas.be, 0491/233.000

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