Communiqué de l'ABSyM : Alliance Avenir des Médecins (AADM) divise le corps médical

21 mai 2014

Dans un monde démocratique, chacun est autorisé à faire entendre sa voix. Faire entendre sa voix peut avoir des significations différentes. Cela peut vouloir dire voter, c’est-à-dire opter pour des propositions qui ont la préférence. Cela peut signifier faire connaître sa vision de l’avenir et essayer d’en convaincre les autres. C’est aussi se présenter comme candidat aux élections.

Dans un monde démocratique, chacun est autorisé à faire entendre sa voix. Faire entendre sa voix peut avoir des significations différentes. Cela peut vouloir dire voter, c’est-à-dire opter pour des propositions qui ont la préférence. Cela peut signifier faire connaître sa vision de l’avenir et essayer d’en convaincre les autres. C’est aussi se présenter comme candidat aux élections.

 

Dans tous les cas, il s’agit d’un débat démocratique. Pourtant, cette analyse vaut essentiellement pour les partis politiques qui s’inscrivent, selon le choix des électeurs, dans les hémicycles décisionnels et seront ainsi amenés à choisir un gouvernement. En l’occurrence, cette logique n’est pas valable pour les syndicats. Leur pouvoir n’est ni exécutif ni législatif. C’est essentiellement un pouvoir de pression qui ne vaut que par la cohérence du discours et surtout par le fait qu’il soit porté d’une seule voix. La dispersion du discours ne peut être qu’un affaiblissement de ceux qu’il est censé représenter.

 

Alliance Avenir des Médecins (AADM) doit donc être consciente du tort que sa candidature porte au corps médical, même si ses principes sont honorables et méritent d’être défendus. Ils auraient pu l’être au sein d’un corps médical plus uni. Il est rare que la profession médicale soit aussi divisée qu’en Belgique.

 

Il faut d’ailleurs remarquer que la représentation médicale internationale s’exprime souvent d’une seule voix, même s’il est difficile d’aboutir à un accord et de tenir un discours commun entre pays dont les options sont aussi différentes que celles des différentes organisations médicales qui existent en Belgique.

 

L’AADM est à la fois une organisation de terrain et une organisation scientifique. On peut saluer l’effort réalisé pour réunir ces deux options. Il est vrai que dans de nombreux pays, c’est la même organisation qui fait tout cela et qui positionne la profession sur le plan politique. Alors, quelle objection peut-on faire ?

 

Seulement celle-ci… Chaque branche est départementalisée et ce ne sont donc jamais les mêmes personnes qui s’occupent d’organiser la formation continue, qui règlent les problèmes de terrain comme les gardes et qui vont négocier au nom de la profession.

 

Cette fonction des tâches portera préjudice à l’AADM car prendre des options politiques, négocier ou encore faire des concessions occasionne forcément des animosités et des divisions qui seront préjudiciables aux tâches de formation médicale complémentaire et d’organisation qui devraient se faire dans un état d’esprit plus serein.

 

Le programme d’Alliance Avenir des Médecins (AADM) est incroyablement dirigiste. AADM veut faire de la Belgique une immense maison médicale et ne veut laisser aucune place aux spécialistes dans le paysage médical. Il nous reste à espérer que nos confrères et consœurs en tiendront compte lorsqu’ils seront amenés à faire entendre leur voix.

 

1000 raisons de voter ABSyM !

 

Dr Roland Lemye

Président de l’ABSyM

 

Pour plus d’informations sur ce communiqué de presse, veuillez contacter:

David Desmet, responsable de la communication de l’ABSyM, attaché du Président

david.desmet@absym-bvas.be, 0491/233.000

À propos de l'ABSYM

Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.

Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.