6ème partie de notre campagne électorale : réforme de la nomenclature, médecins extramuros et VIDIS sans indication

30 mars 2023
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Vous connaissez maintenant la trame de cette campagne. Pour ce 6ème épisode, nous revenons sur 3 réalisations pour lesquelles nos négociateurs ont encore pu faire la différence.

  • La réforme de la nomenclature, une opération de grande envergure qui a commencé en 2019, est un dossier qui requiert de nos délégués la plus grande attention. Pour l’ABSyM, les médecins doivent rester les acteurs principaux, non les organisations coupoles d’hôpitaux et leurs intérêts financiers.  
  • L’ABSyM est le seul syndicat de médecins à ne pas abandonner les spécialistes extramuros à leur sort. Nous nous opposons de façon cohérente à toute tentative du gouvernement de vouer les spécialistes indépendants aux gémonies.
  • La protection du secret médical et de la vie privée est dans notre ADN. Dès qu’un projet d’échange de données médicales menace de prendre un mauvais tournant, nous mettons le holà.

Dans notre liste de 20 réalisations, le compteur se situe maintenant à 18.

Dans la rubrique 'Elections '23' vous pourrez retrouver toutes nos réalisations ainsi que les informations utiles à la campagne électorale.

16. Réforme de la nomenclature

La réforme de la nomenclature est une maison en construction, provisoirement sans fondation achevée ni toit. La manière dont la réforme de la nomenclature est présentée semble à première vue innocente. Les honoraires du médecin sont divisés en une partie ‘revenus’ et une partie ‘coûts’.

Grâce à l’ABSyM, la partie ‘coût’ conserve également son statut d’honoraire. Cela signifie que cette partie ne peut  pas être transférée automatiquement au budget des moyens financières (BMF) des hôpitaux.  Aux conseils médicaux et aux gestionnaires de s'entendre là-dessus.

On peut considérer l’hypothèse suivante : la partie attribuée au médecin serait des honoraires ‘purs’. Or, le ministre Vandenbroucke a déjà fait comprendre que ‘pur’ n’était pas synonyme d’‘intouchable’. En bref, nous sommes-là face à une incertitude quant à l’importance des honoraires ‘purs’ et à leur destination finale. Quelle garantie avons-nous que les honoraires ‘purs’ reviennent intégralement au médecin ? Par ailleurs, dans le cadre de la réforme de la nomenclature, aucune mention n’est faite des médecins extramuros. Comment sont-ils censés s’en sortir ?

L’ABSyM ne se laisse pas berner : une maison n’est habitable que lorsque le bâtiment est complètement fini et réceptionné. Avant cela, nous ne pouvons donner notre feu vert. Nos négociateurs restent vigilants et attentifs pour éviter que des sous-accords insidieux ne viennent pourrir cet exercice.

Avec l’ABSyM, tous ensemble !

17. Médecins extramuros

Les développements actuels dans le domaine des soins sont principalement axés sur les hôpitaux. Qu’il s’agisse de la réforme de la nomenclature ou du calcul de la partie coûts des honoraires, les problèmes spécifiques liés à la pratique extra-hospitalière ne sont actuellement pas analysés.

Pendant la crise Covid, le gouvernement souffrait du même mal. Si l’ABSyM n’avait pas à maintes reprises défendu les spécialistes indépendants, ceux-ci se seraient retrouvés sans matériel de protection. Le gouvernement avait omis de les inscrire sur la liste des professions prioritaires pour la livraison de masques buccaux. L’ABSyM est également intervenue lorsque le même gouvernement n’a pas impliqué les médecins spécialistes extrahospitaliers dans les plans d’urgence pour affronter l’épidémie. 

L’ABSyM est le seul syndicat à mettre le holà pour s’opposer au traitement en parents pauvres des quelque 9 000 spécialistes extramuros. Ceux-ci ont droit aux mêmes règles du jeu équitables et méritent les mêmes opportunités que leurs collègues des hôpitaux. Le président de l’ABSyM est un médecin extramuros qui connaît cette sensibilité comme personne d’autre.

Avec l’ABSyM, tous ensemble !

18. Utilisation correcte de VIDIS

Quiconque envisage de saper ou de compromettre le secret médical trouvera l’ABSyM sur son chemin. Nous l’avons déjà écrit dans un sujet précédent. Un exemple concret est VIDIS, abréviation de ‘Virtual Integrated Drug Information System’. Il s’agit d’un dossier éminemment sensible en matière de protection de la vie privée qui requiert notre attention continue.

VIDIS est un projet de l’Inami, conçu pour faciliter l’échange électronique d’informations sur les médicaments entre médecins et patients, mais aussi entre les différentes professions de la santé. En soi, il n’y a rien de mal à ce que les médecins, les pharmaciens et les infirmières partagent le schéma de médication du patient. Des professionnels de la santé qui communiquent aisément entre eux, cela ne peut être que bénéfique au patient.

Jusqu’à ce que les difficultés ne commencent invariablement à apparaître. En effet, les pharmaciens n’ont pas tardé à exiger que le médecin mentionne également l’indication dans le schéma de médication de chaque traitement. Tous les signaux d’alarme se sont mis à retentir et l’ABSyM s’est raidie.

Les pharmaciens ne doivent pas avoir accès au dossier médical du patient, ils n’ont pas à connaître le diagnostic. Et le schéma de médication ne peut certainement pas servir de tremplin pour que le pharmacien commence un traitement. Les patients ont également droit à la protection de leur vie privée. Pour nous, la loi sur les droits des patients n’est pas un simple bout de papier.

Avec l’ABSyM, tous ensemble 

À propos de l'ABSYM

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